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Pandémie. À Singapour, la fin des restrictions de voyage ne concerne pas les travailleurs pauvres

L’abandon par la cité-Etat de sa stratégie “zéro Covid” se traduit par l’ouverture de corridors de voyage qui facilitent la vie des expatriés et des touristes occidentaux. Mais pas celle de dizaines de milliers de travailleurs venus du Bangladesh, d’Inde ou des Philippines.

Depuis le 18 octobre, les voyageurs vaccinés en provenance de Grande-Bretagne, du Canada, des États-Unis, de France ou d’Italie peuvent se rendre à Singapour sans avoir à effectuer de quarantaine. Dès l’annonce de l’ouverture de ces corridors de voyage, le prix des billets d’avion est monté en flèche sur le site de la compagnie Singapore Airlines, rapporte la journaliste Rachel Rosenthal, de Bloomberg Businessweek :

Les expatriés se sont précipités pour réserver un vol à temps pour pouvoir passer Noël à la maison et les résidents confinés ont sauté sur l’occasion de s’échapper enfin de la petite île. Alors que, sur place, les restrictions sanitaires viennent d’être prolongées [pour un mois] après une nouvelle vague d’infections, les plus riches sont plus que jamais tentés de prendre la fuite.”

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Les conditions de vie déplorables des travailleurs migrants

Quant à eux, les dizaines de milliers de migrants venus du Bangladesh, d’Inde, des Philippines ou du Sri Lanka pour faire tourner l’économie singapourienne ne pourront pas les imiter. “Théoriquement, ces travailleurs sont libres de partir. Mais alors qu’ils sont pour la plupart vaccinés, Singapour applique des restrictions sur les arrivées en provenance de ces pays. Pour les domestiques originaires des Philippines et d’Indonésie, le coût du retour – y compris le séjour en quarantaine représenterait plus du double de leur salaire mensuel. En pratique, une telle charge financière ajoutée aux contraintes administratives

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