“Palianytsia” : l’Ukraine se dote d’un drone-missile capable d’atteindre Moscou

L’Ukraine affirme “disposer d’une nouvelle arme à longue portée pour frapper en profondeur sur le territoire russe sans avoir à demander l’autorisation de ses alliés : son propre drone-missile, baptisé ‘Palianytsia’”, écrit le portail d’information indépendant Mind.

“Samedi 24 août, jour de l’Indépendance, poursuit Mind, le président Volodymyr Zelensky a confirmé l’existence du Palianytsia, qu’il a qualifié de ‘nouvelle classe d’armes’. Puis, au lendemain des frappes russes massives du 26 août, ce fut au tour du ministre de la Défense ukrainien, Roustem Oumerov, de promettre que “des armes nouvelles seraient utilisées en riposte à cette attaque. ‘L’Ukraine prépare sa riposte. Des armes de sa propre production’, a-t-il annoncé sur sa page Facebook.” Et Oumerov a “montré une carte indiquant différentes bases aériennes russes […], ajoutant que le Palianytsia pourrait en atteindre au moins vingt”. À en croire le ministre des Technologies numériques ukrainien, Mykhaïlo Fedorov :

“Cela va changer la donne, car nous allons être capables de frapper la Russie là où elle ne s’y attend pas aujourd’hui.”

Selon “un des spécialistes impliqués dans le projet, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat”, il ne s’agirait “pas de la continuation d’un ancien projet soviétique”, mais d’un “développement entièrement nouveau, parti de zéro et qui a débuté il y a environ dix-huit mois”.

Une portée de 600 à 750 kilomètres

Les caractéristiques du Palianytsia (du nom d’un pain traditionnel ukrainien, qui est aussi un mot que les Russes ont du mal à prononcer correctement) suscitent bien des interrogations, souligne la version ukrainienne de Forbes. En se fondant “sur la carte présentée dans une vidéo de démonstration”, Forbes part du principe que “le Palianytsia aurait une portée de l’ordre de 600 à 750 kilomètres”. Une portée qui, en théorie, englobe même la capitale russe. On parle de “drone-missile parce qu’il possède les caractéristiques des deux types d’armes, a déclaré sans précision le ministre des Industries stratégiques, Oleksandr Kamychine. Il aurait déjà touché une cible en territoire occupé.”

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