La Palestine à court de pilules

Dans l’unité de soins de néonatologie de l’hôpital Al-Shifa à Gaza, en avril.

Alors qu’un gouvernement d’union entre l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie, et le Hamas, à Gaza, doit voir le jour, les deux ministères de la Santé parallèles travaillent à leur rapprochement.

«On a tout préparé pour qu’ils puissent comprendre facilement la gravité de la situation, et on va voir ce qu’ils vont vraiment pouvoir faire. Parce que des problèmes de santé publique, ici, on n’en manque pas», explique Youssef Abu al-Rich, du ministère de la Santé à Gaza. Après une décennie de division délétère, une délégation du ministère de la Santé de Ramallah arrive aujourd’hui à Gaza pour amorcer la passation de pouvoirs avec le ministère de la Santé local. Les deux principaux mouvements palestiniens, le Hamas et le Fatah, ont signé un accord de réconciliation en octobre. Un gouvernement unifié doit bientôt voir le jour et marquer la fin de plus de dix ans d’opposition destructrice entre ces deux pouvoirs, celui de l’Autorité palestinienne à Ramallah, dominé par le Fatah, et celui conduit par le mouvement islamiste du Hamas, à Gaza.

Parmi les nombreux dossiers qui doivent être étudiés aujourd’hui : le transfert des patients de Gaza vers des hôpitaux pouvant les soigner à l’extérieur du territoire, les livraisons de médicaments à l’enclave, ou encore les salaires des employés du service public recrutés par le Hamas depuis sa prise de pouvoir en 2007 – on ne sait pas encore si l’Autorité palestinienne acceptera de les prendre en charge.

Pour l’instant, l’Autorité palestinienne a utilisé la santé pour faire pression sur la bande de Gaza. Cet été, elle a drastiquement diminué les permis pour les patients de Gaza – dépourvu de tout service de radiothérapie, par exemple – qui doivent se faire soigner à l’extérieur. La dernière livraison complète de médicaments pour les hôpitaux publics remonte à mars. Plus de 40% des produits nécessaires au bon fonctionnement des structures de santé sont en rupture de stock.

Coupes budgétaires

La pénurie chronique de contraceptifs est, en (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

L’OMS annule la nomination de Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté
Harcèlement sexuel : la «libération de la parole» ne faiblit pas
Berlin: manifestation contre les débuts de l’extrême droite au Parlement
Shinzo Abe: le talent du diplomate, la ruse du politicien
Après la Catalogne, Lombardie et Vénétie votent pour plus d’autonomie