Pakistan: record historique de pollution à Lahore, plus de 40 fois supérieur au niveau acceptable de l'ONU

La pollution atmosphérique à Lahore, la deuxième ville du Pakistan, a atteint ce samedi 2 novembre un record historique, plus de 40 fois -et non 80 comme indiqué dans un premier temps- supérieur à celui jugé acceptable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental.

L'indice de la qualité de l'air a atteint un pic à 1.067, avant de redescendre autour de 300 dans la matinée - l'air est considéré comme "mauvais" à partir de 180 dans ce classement mondial. "Nous n'avons jamais atteint un niveau de 1.000" à Lahore, a dit à l'AFP Jahangir Anwar, haut responsable de la protection de l'Environnement au sein du gouvernement local.

Le smog, un mélange de brouillard et d'émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées provenant des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal, enveloppe régulièrement la ville. En fin de semaine dernière, il avait déjà conduit les autorités locales à interdire aux élèves le sport en plein air durant trois mois.

Des mesures de restriction prises cette semaine

Mercredi, l'agence provinciale de protection de l'environnement a annoncé de nouvelles restrictions dans quatre "points chauds" de la ville. Les tuk-tuks équipés de moteurs à deux temps plus polluants seront interdits d'accès dans ces zones, tandis que les restaurants qui font des barbecues sans filtre feront l'objet d'une "interdiction totale".

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Les administrations et les entreprises privées ont également été invitées à faire travailler la moitié de leur personnel à domicile à partir de lundi. Les travaux de construction seront interrompus, tandis que les vendeurs de nourriture de rue, qui cuisinent souvent sur des feux ouverts, seront contraints de fermer après 20 heures.

Un phénomène dangereux

Le smog est particulièrement grave en hiver, lorsque l'air froid, plus dense, retient au niveau du sol les émissions des carburants de mauvaise qualité utilisés pour alimenter les véhicules et les usines de la ville.

Les cultures saisonnières brûlées par les agriculteurs à la périphérie contribuent également à la formation d'un air toxique qui, selon l'OMS, peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques, des cancers du poumon et des maladies respiratoires.

Une exposition prolongée au smog peut mener, toujours selon l'OMS, à des maladies cardiaques, des cancers du poumon, des maladies respiratoires et des attaques cérébrales.

Article original publié sur BFMTV.com