Au Pakistan, l'arrestation de l'ex-Premier ministre Imran Khan provoque des manifestations
L'ex-Premier ministre Imran Khan a été arrêté mardi par l'agence anti-corruption du Pakistan alors qu'il comparaissait devant un tribunal d'Islamabad, a annoncé la police. Imran Khan, dont les relations avec l'armée sont extrêmement tendues, est visé par plusieurs dizaines d'affaires judiciaires depuis son éviction du pouvoir l'année dernière.
L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan doit comparaître mercredi 10 mai devant un tribunal spécial après son arrestation pour corruption, qui a déclenché de violentes manifestations de ses partisans à travers le pays.
L'arrestation d'Imran Khan, un ancien joueur de cricket international qui a gouverné de 2018 à 2022, est l'aboutissement d'une longue crise politique au Pakistan.
Quelques heures plus tôt, la puissante armée pakistanaise avait rejeté des accusations de l'ex-chef du gouvernement qui affirmait qu'un officier supérieur était impliqué dans un complot visant à l'assassiner. Imran Khan fait par ailleurs pression pour obtenir des élections anticipées dans l'espoir de revenir au pouvoir.
De violentes manifestations ont éclaté après son arrestation. Des protestataires ont fait irruption dans la résidence du commandant militaire de Lahore (est) et ont bloqué les grilles d'entrée du quartier général de l'armée à Rawalpindi, près d'Islamabad. La police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau contre les manifestants à Karachi (sud) et Lahore.
Toujours extrêmement populaire, il fait depuis pression sur le fragile gouvernement de coalition pour l'organisation d'élections anticipées avant octobre.
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