Pakistan: Enquête ouverte contre les chefs du parti de Sharif

LAHORE, Pakistan/ISLAMABAD (Reuters) - La justice pakistanaise a ouvert, dans le cadre de la législation anti-terroriste, une enquête visant les dirigeants du parti politique de l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif, cela à dix jours des élections législatives du 25 juillet, selon des documents de la police.

L'affaire concerne la marche organisée par la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N) le 13 juillet, lors du retour au Pakistan de Nawaz Sharif, qui violait l'interdiction d'organiser des rassemblements publics un vendredi. L'ex-Premier ministre a été arrêté quelques minutes après son retour au pays, où il avait été condamné par contumace, la semaine dernière par un tribunal anti-corruption, à une peine de dix ans de prison.

"Nous engageons des poursuites contre les dirigeants du PML-N", a déclaré le ministre de l'Intérieur de la province du Pendjab, Shaukat Javed. "Mais personne ne sera arrêté avant les élections", a-t-il ajouté.

Sont visés notamment par l'enquête le frère de Nawaz Sharif, Shehbaz Sharif, actuel dirigeant du PML-N, mais aussi Shahid Khaqan Abbasi, un ancien Premier ministre.

Shehbaz Sharif s'est placé en tête du cortège des manifestants à Lahore, qui a attiré des dizaines de milliers de personnes.

Les sondages laissent augurer d'une issue serrée, le 25 juillet, entre le PML-N, au pouvoir, et le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, ou Mouvement de la justice du Pakistan), dirigée par une ancienne star du cricket, Imran Khan. Le PPP (Parti du peuple pakistanais) se classe troisième dans les intentions de vote, selon les sondages.

(Mubasher Bukhari; Eric Faye pour le service français)