<p>Dans les archives de Match</p> - Rudolph Giuliani : "Le 11-Septembre, nous n'avions pas de plan"

En 2011, Rudolph Giuliani, maire de New York lors des attentats du 11-Septembre, avait évoqué pour Match cette journée tragique.

Paris Match. Où étiez-vous lors des attentats ?
Rudolph Giuliani. Je petit-déjeunais avec un ami, quand un policier nous a annoncé qu’un petit bimoteur avait heurté la tour Nord du World Trade Center… On est sortis, la visibilité était parfaite. J’ai exclu l’hypothèse d’un accident et songé à un pilote fou. On m’a prévenu qu’un autre avion venait de heurter la seconde tour. J’ai compris qu’il s’agissait d’un attentat terroriste.

Quelle a été votre réaction ?
Mon premier souci a été d’installer un poste de commandement d’où l’on pouvait diriger les opérations de sauvetage. Les téléphones portables ne passaient plus, il fallait utiliser des lignes fixes. Un policier a remarqué une agence bancaire de Merrill Lynch qui paraissait vide. On l’a réquisitionnée et, de là, j’ai tenté de joindre la Maison-Blanche pour demander des renforts. Je redoutais de nouveaux attentats. On pensait avoir tout prévu : les bombes dans le métro, les attaques chimiques du genre anthrax… Mais là, ça dépassait l’imagination. Cette fois, nous n’avions pas de plan. Je suis allé voir Pete Ganci, le patron des pompiers de New York et lui ai suggéré d’envoyer des hélicoptères pour sauver les gens emprisonnés dans les étages élevés. Trop dangereux, m’a-t-il expliqué : un hélico n’aurait pas résisté aux hautes flammes… Le vice-président Cheney a tenté de me joindre alors que la première tour allait s’écrouler. Au moment où l’opérateur s’apprêtait à passer l’appel, le sol s’est mis à vibrer. Un flic a hurlé : “La tour ! Elle s’effondre !” Nous avons tenté de nous réfugier dans les sous-sols de l’immeuble. Dans la cave, toutes les portes étaient fermées. Nous avons trouvé un tunnel qui donnait sur un immeuble voisin. Ma priorité était de remonter vers(...)


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