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Pêche durable : la grande distribution touche le fond

Il est pas frais, mon poisson ? Depuis la question récurrente d’Ordralfabétix dans chacun des ouvrages d’Astérix, l’indice de fraîcheur des sardines et autres cabillauds n’est plus vraiment un sujet. En revanche, les méthodes de pêche et les lieux de pêche actuels font l’objet de sérieuses critiques. L’association de consommateurs UFC-Que choisir a parcouru les étals de 1 134 hyper et supermarchés, scrutant plus particulièrement trois espèces parmi les plus consommées en France : la sole, le bar et le cabillaud. Elles représentent 30 % des 120 000 tonnes de poisson frais consommées chaque année en France.

Le constat est accablant : «86 % des poissons présents dans les étals des grandes surfaces visitées sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités», peut-on lire dans l’étude. De quoi impressionner même son auteur. «J’ai rarement vu un tel niveau de non-conformité», confie Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC-Que choisir. L’association parvient à ce bilan en se livrant à une lecture attentive des étiquettes. Depuis 2014, la réglementation européenne impose de préciser, pour chaque catégorie de poisson, cinq types d’information : le nom usuel de l’espèce, sa dénomination scientifique, l’origine (pêche en mer ou élevage), la zone maritime où a eu lieu la pêche et la technique de pêche utilisée.

Or, il apparaît que dans un magasin sur quatre, ces données sont illisibles. L’enseigne Cora gagne le pompon avec une étiquette sur deux indéchiffrable, suivie par Intermarché, qui en totalise 37 %. Ce qui ne manque pas de sel pour cette chaîne de magasins qui se présente comme le premier armateur de pêche en France et vante, à grand renfort de pub, sa filière entièrement intégrée avec ses propres bateaux. Lorsque l’information sur les conditions et les lieux de pêche est accessible, il ressort que dans la moitié des cas, les zones de prélèvement de poisson sont mentionnées de manière tellement vague - Atlantique ou Méditerranée (...)

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