La pénurie de médicaments contre l’obésité fait le beurre des fabricants de copies
Sur le marché de la perte de poids, le vainqueur n’est pas forcément celui qu’on pense, constate le Financial Times. “C’est une erreur” de penser aux deux laboratoires pharmaceutiques à l’origine des principaux traitements contre l’obésité et le diabète de type 2, Novo Nordisk et Eli Lilly. Les fabricants de l’Ozempic, du Wegovy, du Mounjaro ou du Zepbound ont certes “bien réussi”, mais Hims & Hers Health, une start-up de San Francisco, “fait encore mieux” en vendant des copies de leurs médicaments.
Le cours de l’action Hims, qui s’est fait connaître en vendant en ligne des traitements contre les troubles de l’érection ou la calvitie, enregistre une hausse “de 120 % depuis un an”, contre 67 % pour l’américain Eli Lilly et 44 % pour le fabricant danois de l’Ozempic, Novo Nordisk, poursuit le média britannique.
Explosion de la demande
Certes, Hims & Hers Health est une entreprise “beaucoup plus petite” que les deux géants pharmaceutiques : elle est valorisée 3,5 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros), contre 876 milliards de dollars (790 milliards d’euros) pour Eli Lilly et 3 000 milliards de couronnes danoises (402 milliards d’euros) pour Novo Nordisk.
Mais elle a su largement profiter, comme d’autres sociétés pharmaceutiques américaines, d’une “énorme opportunité”. Elle a surfé sur “l’explosion de la demande, associée à une pénurie de Wegovy, Ozempic, Zepbound et autres traitements analogues du GLP-1”. Ces médicaments contrôlent la glycémie en se fixant sur les récepteurs de l’hormone GLP-1 (glucagon-like peptide 1), qui a des effets sur la régulation du glucose et de l’appétit.
Vague de recours juridiques
Les médicaments qu’on se procure sur le site Hims ne sont pas des génériques, mais des copies “faites avec les mêmes ingrédients que les traitements des marques”. L’autorité sanitaire américaine, la Food and Drug Administration (FDA) autorise en effet les pharmaciens à fabriquer des copies en cas de rupture de stock des laboratoires.
Ce trou de souris est sujet à “controverse”, note le quotidien britannique. Novo Nordisk et Eli Lilly ont ainsi déposé “nombre de recours juridiques pour tenter d’interrompre la vente de ces versions copiées de leurs molécules”.
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