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Pénurie de doses, failles logistiques : pourquoi la campagne de vaccination risque de continuer à patiner

Une colère chasse l'autre, comme un virus peut en cacher un autre. Après le procès en lenteur dressé contre le gouvernement au sujet de la campagne vaccinale et alors que celle-ci s'élargit demain aux plus de 75 ans et aux 800.000 personnes à la santé très fragile, des élus, des médecins et de malheureux candidats à la piqûre craignent une pénurie de doses. L'annonce par le laboratoire ­Pfizer-BioNTech d'une réduction des quantités qui seront livrées cette semaine attise les inquiétudes, alors qu'un couvre-feu à 18 heures s'étend sur toute la France depuis samedi soir. "Ce n'était pas prévu et on a été prévenus au dernier moment, se désole un cadre sanitaire. C'est une catastrophe : on tenait un bon rythme, on allait cueillir les fruits de l'immense boulot accompli en quelques jours pour monter les centres de vaccination."

Vendredi, Anne Hidalgo, la maire socialiste de la capitale, a appelé à "accélérer la cadence", réclamant plus de doses pour les Parisiens. Samedi, François ­Rebsamen, maire PS de Dijon (Côte-d'Or) et Anne Vignot, maire EELV de Besançon (Doubs), deux villes très affectées par le ­Covid-19, comme toute la Bourgogne-Franche-Comté, ont dénoncé une "carence de l'État central" dans les livraisons. "Au rythme actuel, il faudra plus de quatre mois et demi pour vacciner les plus de 75 ans", et d'ajouter : "Nous avons mobilisé nos services et mis en place des dispositifs coûteux. Ils seront sous-utilisés."

La fronde naissante rappelle les polémiques surgies en Allem...


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