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Pékin proteste contre l'asile accordé à la femme de l'ex-patron d'Interpol

La Chine a estimé mercredi que l'asile accordé par la France à la femme de l'ancien président d'Interpol Meng Hongwei constituait un "abus des procédures judiciaires françaises". /Photo d'archives/REUTERS/Edgar Su

PEKIN (Reuters) - La Chine a estimé mercredi que l'asile accordé par la France à la femme de l'ancien président d'Interpol Meng Hongwei constituait un "abus des procédures judiciaires françaises".

Grace Meng, l'épouse de Meng Hongwei, s'est vue accorder l'asile, selon son avocat.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré qu'il ignorait la situation exacte de Grace Meng, mais que le cas de son époux était "normal" , qu'il n'était pas lié à des "questions politiques", comme l'affirme sa femme.

"Je peux vous dire que Meng Hongwei est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin", a dit Geng Shuang lors de son point presse quotidien.

Si Grace Meng a obtenu l'asile en France, a-t-il ajouté, il s'agit d'un "abus total des procédures judiciaires françaises".

"La confiance politique mutelle est à la base du développement sain et stable des relations franco-chinoises", a-t-il poursuivi. "Nous espérons que dans cette affaire, la Chine et la France pourront agir de concert conformément à la loi sur la base d'une bonne coopération."

Elu en novembre 2016 à la tête d'Interpol, dont le siège est à Lyon, Meng Hongwei a disparu fin septembre 2018 lors d'un voyage en Chine. La France a alors ouvert une enquête pour disparition inquiétante. Ce n'est qu'après plus d'une semaine que la Chine a annoncé qu'une enquête pour corruption avait été ouverte à son encontre.

(Michael Martina, avec Emmanuel Jarry à Paris; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)