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Pédophilie : pourquoi la communauté ultraorthodoxe d'Israël est ciblée

Un juif ultra-orthodoxe soupçonné d'abus sexuels arrive au tribunal de Jérusalem, le 27 mars 2017.

Vingt-deux adultes suspectés de viols sur mineurs ont été arrêtés. Leurs actes étaient connus de certains responsables extrémistes de la communauté juive, qui ont caché leur existence aux autorités.

L’émoi est à son comble au sien de la communauté ultraorthodoxe d’Israël après l’arrestation, dans la nuit de dimanche à lundi, de 22 adultes accusés de pédophilie et de viols sur mineurs. Dans le cadre de ce coup de filet sans précédent dans l’histoire judiciaire israélienne, plusieurs dizaines de policiers opérant simultanément ont arrêté leurs cibles dans tous les grands centres ultraorthodoxes du pays, tels que la ville de Bnei Brak (banlieue de Tel-Aviv), celle de Beit Shemesh, le quartier de Mea Shearim (Jérusalem), ainsi que la colonie de Beitar Illit (Cisjordanie).

Agés de 20 à 62 ans, les suspects étaient connus de longue date pour leurs méfaits au sein de leur communauté, mais ceux-ci n’avaient jamais été portés à la connaissance de la justice israélienne. Parce qu’une partie de l’ultraorthodoxie ne reconnaît pas l’existence de l’Etat hébreu pour des raisons religieuses et qu’elle ne veut donc pas avoir à faire à faire aux «institutions sionistes». Mais également parce que ses rabbins régissent tous les aspects de la vie de leurs ouailles, à qui ils ordonnent d’éviter au maximum les contacts avec le monde laïc, forcément perverti. L’ultraorthodoxie représenterait 10% de la population israélienne et bon nombre de ses membres préfèrent laver leur linge sale en famille pour préserver l’image de leur communauté.

La frange la plus extrémiste de la communauté

Voilà pourquoi la police a mené son enquête préparatoire comme si elle devait infiltrer une organisation criminelle. En recrutant des informateurs et en organisant des filatures, des surveillances ainsi que des écoutes téléphoniques. Ses premières informations, la police les a obtenues grâce aux archives de Moshé Kiviti, un activiste ultraorthodoxe et antisioniste qui passe également pour un «juge de paix» dans son (...)

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