"Pécresse, elle, a un mari qui la soutient": Royal tacle Hollande

Ségolène Royal photographiée au Sénat en juillet 2020.  (Photo: Daniel Pier/NurPhoto via Getty Images)
Ségolène Royal photographiée au Sénat en juillet 2020. (Photo: Daniel Pier/NurPhoto via Getty Images)

CRITIQUE - Ce samedi 4 décembre, Valérie Pécresse est devenue la première femme à représenter LR (ex-UMP) à l’élection présidentielle. Et la candidate de droite ainsi que son parti ont eu droit à des commentaires chaleureux pas forcément attendus, ceux de Ségolène Royal.

Si elle précise toutefois “ne pas soutenir la droite”, l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, battue par Nicolas Sarkozy, s’est dite, dans les colonnes du Parisien, “touchée” par l’image de Valérie Pécresse au pupitre “avec derrière elle tous ces hommes qu’elle venait de battre”.

“Force est de constater que les hommes politiques autour de Valérie Pécresse ont été très corrects, présents, ce que je n’ai jamais eu, juge Ségolène Royal. Les ténors socialistes à l’époque ont tous boudé, sauf quelques-uns. On était avant #MeToo et un ancien Premier ministre pouvait me traiter d’‘impasse’. Ce contraste m’a émue”.

En référence à la phrase “Et qui va garder les enfants?” que Laurent Fabius aurait tenu en 2005 à propos d’une éventuelle candidature de Ségolène Royal -des propos que le principal intéressé réfute- Ségolène Royal dit aujourd’hui: “Si un homme de droite tenait un propos aussi sexiste au sujet de Pécresse, il serait sanctionné, dégagé de la campagne”.

Et d’ajouter: “Les hommes de mon parti n’étaient pas prêts. Beaucoup plus secoués que ceux de LR aujourd’hui de voir une femme leur passer devant”.

Un “atout considérable”

Enfin, Ségolène Royal estime que Valérie Pécresse peut se targuer d’un soutien important: celui de son époux. “Pécresse, elle, a un mari qui la soutient, c’est un atout considérable”.

L’ancienne candidate à la présidentielle fait visiblement référence à son ex-conjoint François Hollande avec qui elle a eu quatre enfants. Les deux responsables politiques s’étaient séparés le 17 juin 2007, au soir du second tour des législatives de 2007, soit un mois après l’échec de Ségolène Royal à la présidentielle.

Selon un livre publié en 2016 et co-écrit par Antonin André et Karim Rissouli, Conversations privées avec le président, François Hollande n’aurait ainsi pas vraiment soutenu Ségolène Royal.

Interrogé sur Europe 1 le 19 août 2016, Antonin André a assuré que le futur président de la République lui aurait affirmé un jour: “Je n’y suis pas allé, je ne me suis pas battu contre Ségolène Royal [à la primaire du PS en 2006, ndlr] parce que j’étais convaincu que Nicolas Sarkozy allait l’emporter. J’ai laissé Ségolène Royal aller à la défaite”.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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