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Pékin réfute les accusations de Trump pour la messagerie de Hillary Clinton

Les messages postés sur Twitter par le président américain Donald Trump accusant la Chine d'avoir piraté la messagerie de Hillary Clinton sont une tentative pour se servir de Pékin comme "bouc émissaire", écrit vendredi le China Daily. /Photo prise le 22 juin 2018/REUTERS/Clodagh Kilcoyne

SHANGHAI (Reuters) - Les messages postés sur Twitter par le président américain Donald Trump accusant la Chine d'avoir piraté la messagerie de Hillary Clinton sont une tentative pour se servir de Pékin comme "bouc émissaire", écrit vendredi le China Daily.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Donald Trump a déclaré sur Twitter que la Chine avait piraté la messagerie de sa rivale démocrate lors de la campagne présidentielle de 2016, sans fournir ni détail, ni preuve de ses dires.

Les agences de renseignement américaines ont conclu en janvier dernier à l'intervention de la Russie dans la campagne présidentielle en vue de favoriser la victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton, notamment par une campagne de piratage.

Le procureur spécial Robert Mueller enquête sur les soupçons d'ingérence de la Russie dans la campagne et de collusion entre l'équipe de Trump et des responsables russes. Donald Trump nie ces accusations et qualifie l'enquête de "chasse aux sorcières".

"Pour une personne sensée, il y a peu de choses plus déconcertantes qu'un tweet du président américain car ces messages semblent d'abord s'adapter à la réalité mais se transforment rapidement en messages d'un univers parallèle", écrit dans un commentaire le China Daily, publication officielle en langue anglaise.

Trump est accusé par le journal de "ternir l'image de la Chine alors qu'il a désespérément besoin d'un bouc émissaire en vue des élections de mi-mandat (en novembre), pour pouvoir détourner l'attention du public des problèmes dans lesquels la Maison blanche s'est enlisée".

Depuis plusieurs semaines, en pleine escalade des tensions commerciales entre Washington et Pékin, les journaux officiels chinois ont adopté un ton de plus en plus agressif à l'encontre du président américain.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a nié les accusations de Trump.

(Andrew Galbraith; Jean Terzian pour le service français)