Ozoir-la-Ferrière : Dans le RER E, une rixe à la hache fait plusieurs blessés, ce que l’on sait

L’intérieur d’une rame de RER E. (photo d’illustration)
THOMAS SAMSON / AFP L’intérieur d’une rame de RER E. (photo d’illustration)

FAITS DIVERS - C’est un déferlement de violence qui s’est déroulé ce lundi 4 novembre dans le RER E, en début de matinée. Quatre personnes ont été blessées lors d’une rixe à coups de hache en gare d’Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne, dont deux grièvement.

Selon les enquêteurs, la piste d’une vengeance entre bandes rivales est privilégiée en ce jour de rentrée scolaire des vacances de la Toussaint.

• Que s’est-il passé ?

Vers 8h, dans le RER E, une bagarre impliquant plusieurs personnes, dont des mineurs, a éclaté en gare d’Ozoir-la-Ferrière. Selon une source policière citée par l’AFP, les quatre victimes - des mineurs âgés de 15 à 17 ans - ont été agressées alors qu’elles se rendaient au lycée.

D’après le récit du parquet, alors que le train arrivait en gare d’Ozoir-la-Ferrière, le groupe d’agresseurs, constitué de 8 à 10 personnes, est entré dans la rame et a déclenché l’alarme pour l’immobiliser.

À l’intérieur, ils ont frappé des adolescents ciblés. Ces derniers ont été agressés à coups de hache, de couteau de type Opinel, de bombe lacrymogène et de batte de baseball. Deux ont été grièvement blessés, les deux autres plus légèrement. Ils ont été transportés en milieu hospitalier pour soins, d’après une source policière.

« Il n’y a pas eu de main coupée et aucun pronostic vital engagé », a indiqué le parquet de Melun, relativisant les premières informations qui ont circulé sur les faits et qui évoquaient un crâne ouvert et une main tranchée. Les adolescents ont été blessés à la tête, au bras, à la main. L’un d’eux risque de perdre son auriculaire.

• Où sont les auteurs des faits ?

Force est de constater que les sources ne sont pas unanimes pour le moment. Les préfets de police de Paris et de Seine-et-Marne ont ainsi usé du conditionnel dans un communiqué commun stipulant que « les auteurs seraient toujours recherchés ».

Toutefois, selon une source policière à franceinfo, un mineur de 16 ans a bien été interpellé en fin de matinée. Une source policière indique également auprès de l’AFP que le principal mis en cause, âgé de 16 ans, a été interpellé à son domicile et placé en garde à vue. Une hache a été retrouvée et saisie lors de la perquisition.

• Quelle est la piste privilégiée par les enquêteurs ?

« Les faits sont vraisemblablement liés à une rixe entre bandes et non au trafic de stupéfiants, sous réserve du résultat de l’enquête conduite par le tribunal judiciaire de Melun », ont précisé les préfets.

Selon des informations du Parisien, cet épisode de violence survient dans un contexte de rivalité entre jeunes de Roissy-en-Brie et d’Ozoir-la-Ferrière, ravivé il y a une dizaine de jours par le passage à tabac d’un jeune d’Ozoir. Il pourrait donc s’agir de représailles à un guet-apens.

D’après un témoin de la scène interrogé par Le Parisien, les agresseurs d’Ozoir connaissaient l’habitude de voyager dans la dernière voiture de la rame de lycéens de Roissy-en-Brie. « Ils savaient que des jeunes de Roissy montent à l’arrière et étaient cachés au début du quai à ce niveau-là », explique ce témoin au quotidien national.

• Quelles conséquences après cette rixe violente ?

« Le nombre de patrouilles sur la ligne du RER E a été renforcé », a indiqué le préfet de police, compétent en matière de sécurité dans les transports pour l’ensemble de la région Île-de-France.

« J’ai demandé à la SNCF de mettre à disposition les bandes de vidéoprotection pour identifier les auteurs et les mettre hors d’état de nuire », a déclaré de son côté Valérie Pécresse, la présidente de la Région Île-de-France, sur X.

Une enquête a été ouverte pour tentative d’assassinat et confiée au commissariat de Torcy.

Les agressions entre bandes rivales sont régulières en Seine-et-Marne, entraînant des interventions des forces de l’ordre pour des attroupements armés de dizaines d’adolescents et de jeunes hommes et des violences en réunion, non liés au trafic de stupéfiants.

Le phénomène est particulièrement présent en région francilienne qui a connu ces dernières années plusieurs décès de mineurs. Mi-octobre, Meissane, un adolescent de 16 ans, a été poignardé à mort à 900 mètres de son lycée à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.

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