Ozempic et Wegovy : que sait-on vraiment de la molécule "miracle" GLP-1 qui soignerait obésité, addiction et dépression ?
La molécule GLP-1, déjà utilisée contre le diabète de type 2 et l'obésité, semble avoir des effets prometteurs dans de nombreuses pathologies, allant de l'insuffisance cardiaque, aux maladies du foie, Alzheimer, Parkinson, allant même jusqu'à la dépression et l'addiction. Sciences et Avenir fait le point sur les effets avérés ou non de ce médicament aux effets encore mystérieux.
Approuvée en France pour le diabète de type 2 (sous le nom d’Ozempic) et pour traiter l’obésité (sous le nom de Wegovy), la molécule GLP-1 n’en finit pas de faire parler d’elle. La liste de pathologies dans lesquelles elle semble montrer un effet positif s’allonge de mois en mois : maladies cardiaques, rénales, Parkinson, Alzheimer, dépression ou addiction sont autant de domaines dans lesquels ce médicament suscite de l’espoir.
A tel point qu’il devient difficile d’y voir très clair parmi les effets avérés et ceux qui restent supposés. La revue Science fait le point sur ce qu’on sait et surtout ce qu’on ne sait toujours pas à propos de cette molécule si mystérieuse.
La prise de GLP-1 mène à la perte de poids
GLP-1 (pour "glucagon-like peptide") est une hormone secrétée par les cellules endocrines de l’intestin. Elle intervient en réponse à l’ingestion d’aliments et agit sur la sécrétion d’insuline. Les récepteurs à cette hormone, appelés GLP-1R, sont activés grâce aux médicaments et réduisent la sécrétion de glucagon, une hormone qui augmente le taux de glucose dans le sang. GLP-1 ralentit aussi la vidange gastrique, par laquelle le contenu de l’estomac est évacué, ce qui augmente la sensation de satiété. C’est ainsi que la molécule est utilisée contre le diabète de type 2.
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Mais les récepteurs GLP-1R sont aussi exprimés ailleurs que dans l’intestin. On en trouve sur les cellules pancréatiques et dans de nombreuses régions du système nerveux. C’est par ce mécanisme que chez les animaux et les humains, des études ont montré que la prise de GLP-1 inhibait la prise alimentaire et menait à la perte de poids.
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