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Ovnis

Dans un monde surmédiatisé et soumis au storytelling permanent, peu de personnalités peuvent se targuer du statut de star. Au mieux, nous avons des Rihanna, Coldplay, Beyoncé, Lady Gaga et autres petits lutins du show-business qui font tourner la boule à facettes de la célébrité par un peu de talent peut-être mais surtout par une omniprésence médiatique. Rares sont les vraies icônes qui savent provoquer le manque. Björk et Bowie font partie de ces exceptions. Les voir célébrés au même moment par des institutions comme le MoMA à New York et la Philharmonie à Paris n’a rien d’étonnant. Ce qui les réunit, c’est leur obsession à toujours mener leur carrière sans rien se laisser dicter par les autres, cette volonté d’expérimenter en permanence, rendant vaines toutes tentatives de les réduire à un style… Björk n’a jamais cessé d’innover et de repousser les limites de sa musique, y associant d’autres univers artistiques, jamais là où on pouvait l’attendre. David Bowie, lui, tient dans un paradoxe unique : il n’a jamais été aussi rare et présent à la fois. Après cinquante ans de carrière, l’artiste anglais est parvenu à devenir une espèce d’entité quasi surnaturelle, à la fois éthérée et omniprésente. Lui seul peut enregistrer un album dans le plus grand secret ou sortir un nouveau clip sur YouTube sans que personne ne soit au courant. Souvent considérés comme des ovnis, Björk et Bowie restent des extraterrestres dans le paysage musical actuel. Un homme et une femme qui venaient d’ailleurs.



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