Ouverture du sommet du Conseil de coopération du Golfe sur fond de tensions

Le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) s'ouvre dimanche à Ryad, alors qu'une grave crise diplomatique oppose le Qatar et plusieurs pays dans la région et que l'Arabie saoudite est montrée du doigt par la communauté internationale après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. /Photo d'archives/REUTERS/Faisal Al Nasser

RYAD (Reuters) - Le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) s'est ouvert dimanche à Ryad dans un climat tendu illustrant la grave crise diplomatique qui oppose le Qatar et plusieurs pays de la région.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères a fustigé la décision de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad al Thani, de ne pas assister en personne à cette réunion, mais de s'être fait représenté par son ministre des Affaires étrangères.

"L'émir du Qatar aurait dû accepter les demandes justes (des pays boycottant l'émirat) et participer au sommet", a tweeté cheikh Khalid ben Ahmed al Khalifa.

L'Arabie, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte (qui ne fait pas partie du CCG) ont imposé en juin 2017 un embargo économique et diplomatique à l'émirat, qu'ils jugent trop proche de l'Iran, grand rival régional de Ryad, et qu'ils accusent de soutenir le terrorisme en raison de sa bienveillance envers les Frères musulmans.

Doha, qui a annoncé la semaine dernière son retrait à la fin du mois de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), rejette ces accusations.

L'émir du Qatar avait été convié par le roi Salman d'Arabie saoudite à assister au sommet.

Les discussions de Ryad doivent aussi porter sur les questions de sécurité, notamment à propos du conflit au Yémen et de l'influence de l'Iran dans la région, et sur la politique énergétique.

Le sommet intervient alors que l'Arabie saoudite est montrée du doigt par la communauté internationale après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Son assassinat le 2 octobre dernier au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul a crispé les relations entre Ryad et certains pays occidentaux.

(Stephen Kalin; Arthur Connan et Henri-Pierre André pour le service français)