Ouragan Hélène aux États-Unis: selon la Maison Blanche, "jusqu'à 600 vies pourraient avoir été perdues"
Avec un bilan provisoire de plus de 110 morts et des ravages dans le sud-est des États-Unis, l'ouragan Hélène s'est invité ce lundi 30 septembre dans une campagne présidentielle acrimonieuse, Donald Trump attaquant la gestion de la catastrophe par l'administration Biden.
Hélène s'est abattu jeudi soir sur la Floride en tant qu'"ouragan extrêmement dangereux" de catégorie 4 sur une échelle de 5, puis a traversé d'autres États américains en perdant en intensité.
Au moins 118 personnes ont perdu la vie et 600 personnes manquent encore à l'appel, selon le président Joe Biden, qui a prévenu que le bilan pourrait encore sérieusement s'alourdir. Il s'agit d'un des ouragans les plus dévastateurs des dernières décennies, selon les médias américains.
Trump dit que "l'État fédéral n'est pas réactif"
Et pour Joe Biden, il n'y a "aucun doute" que ces ravages sont dus au changement climatique qui, en réchauffant les eaux des mers, rend, selon les scientifiques, plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants.
La Géorgie et la Caroline du Nord, deux États particulièrement touchés par cette catastrophe naturelle, font partie des sept États pivot qui pourraient faire basculer l'élection présidentielle du 5 novembre.
Donald Trump s'est rendu ce lundi à Valdosta, une commune sinistrée de Géorgie. Le candidat républicain à la présidentielle de novembre s'est engagé à "apporter beaucoup de matériel de secours, notamment du carburant, des équipements et de l'eau" à ceux dans le besoin.
"L'État fédéral n'est pas réactif", a fustigé sur place l'ancien président, après avoir accusé plus tôt le gouvernement et les autorités démocrates de Caroline du Nord de "ne pas aider délibérément les gens dans les zones républicaines".
"Il ment", a rétorqué un Joe Biden virulent. "Ce qui me met en colère (c'est qu'il) sous-entend que nous ne faisons pas tout ce qui est possible. (...) C'est faux et c'est irresponsable".
Coiffé de sa casquette rouge habituelle, Donald Trump s'en est aussi directement pris à sa rivale démocrate Kamala Harris, lui reprochant d'être "en déplacement, à faire campagne" avant d'affirmer lui-même que ce n'était pas le moment "de parler politique". La vice-présidente a pourtant annulé des événements de campagne pour tenir lundi une réunion sur la catastrophe et a annoncé qu'elle se rendrait sur place prochainement.
Le président sortant Joe Biden a lui balayé les critiques des républicains sur sa gestion de la crise. "J'ai passé au moins deux heures au téléphone hier, de même que la veille", a-t-il rétorqué, assurant que les autorités fédérales seraient "là aussi longtemps que nécessaire".
Le démocrate a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait en Caroline du Nord ce mercredi. Il avait indiqué auparavant qu'il ne se déplacerait pas tant que cela pouvait perturber les opérations de secours.