Publicité

Oum Sayyaf, femme d'influence dans les coulisses de l'Etat islamique

Photographie prise le 13 juin 2015 depuis la ville turque d'Alcakalé d'un drapeau de l'organisation Etat islamique flottant au dessus de la ville syrienne de Tal Abyad.

Si les hommes ont le pouvoir au sein du mouvement terroriste, une femme a eu accès à nombre d'informations stratégiques. Elle est désormais aux mains de l'armée américaine.

D’autres femmes ont déjà fourni des informations sur l’organisation de l’Etat islamique (EI). Mais aucune n’occupait un rôle aussi important qu’Oum Sayyaf, à qui The Daily Beast consacre un article. Cette femme est la veuve d’Abou Sayyaf, présenté par Washington comme le «financier» de l’EI, chargé en particulier de superviser la contrebande de pétrole et de gaz. Lui a été tué dans une attaque américaine au mois de mai, elle a été capturée. Elle est «la source de renseignements la plus précieuse» qui soit tombée entre les mains des Etats-Unis, estime The Daily Beast.

Il existe une hiérarchie entre les femmes de l’EI, qui correspond à celle de leurs maris. En somme, plus un homme occupe un poste élevé au sein du groupe terroriste, plus sa femme aura de responsabilités. Grâce à son mariage, Oum Sayyaf a eu accès à des informations stratégiques sur la façon dont les hommes géraient les opérations financières et tactiques, qui sont précieusement venues compléter ce que les Américains avaient trouvé dans les affaires personnelles d’Abou Sayyaf (ordinateurs, téléphones, documents) après l’avoir abattu. Elle a notamment donné des détails sur l’organisation, les hommes qui constituent le mouvement jihadiste et leurs moyens de communication, que les Etats-Unis n’avaient pas pu obtenir ailleurs.

Réseau d’esclaves sexuelles

Oum Sayyaf ne faisait pas partie de la chaîne de commandement de l’Etat islamique, ni ne prenait part aux stratégies de conquête des territoires. Mais plus qu’une simple observatrice, elle avait de réelles responsabilités et une grande influence : elle aidait à gérer les réseaux de femmes internes à l’Etat islamique (combattantes et chargées de la logistique) et chapeautait le réseau d’esclaves sexuelles. «Elle était une conseillère majeure», assure un officiel de l’armée. Selon (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

L’armée américaine met pied à terre en Syrie
Au Kenya, les anti-mariage gay attendent Obama
Les tribulations du député Poisson en Libye
Direct - Pour la Commission européenne, une sortie de la Grèce de l'euro n'est «pas exclue»
Egypte : en matière de terrorisme, les journalistes priés de se plier à la version officielle