Ouganda: 17 crânes humains découverts dans des boîtes métalliques

17 crânes humains enterrés dans quatre boîtes métalliques ont été découverts dans un sanctuaire présumé dans le centre de l'Ouganda, a indiqué ce mardi 30 juillet la police à l'AFP.

Des enfants qui cherchaient du bois à l'extérieur du village de Kabanga, dans le district de Mpigi, à environ 40 kilomètres à l'ouest de la capitale Kampala, ont fait cette macabre découverte dimanche, selon les résidents.

"Nous sommes rapidement intervenus et avons creusé l'endroit, et jusqu'à présent nous avons récupéré 17 crânes humains", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police régionale Majid Karim.

Les crânes ont été découverts dans une chambre souterraine située sur une colline, ce qui empêche l'utilisation de machines lourdes et ralentit les recherches.

Les habitants "choqués"

"Nous menons d'autres fouilles pour nous assurer qu'il n'y a pas d'autres crânes que ceux que nous avons récupérés jusqu'à présent", a-t-il précisé, en ajoutant que les restes étaient examinés pour déterminer l'âge et le sexe, ainsi que la date à laquelle ils ont pu être enterrés.

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Le porte-parole de la police a exhorté la population à rester calme, mais dans le village, c'est la stupéfaction. "Si la police a récupéré les crânes, où pourraient se trouver le reste des parties du corps, comme les jambes, les mains?", s'inquiète auprès de l'AFP Bruno Serunkuma Mubumbi, 42 ans, vendeur de pièces détachées, se déclarant "choqué".

"Nous ne nous attendions pas à ce que cela se produise dans notre quartier", affirme ce père de quatre enfants.

Une enquête ouverte

La police va ouvrir une enquête pour déterminer qui "pourrait être derrière cet acte", a déclaré Majid Karim. Dans les ruines où ont été découverts les crânes, des vêtements pour enfants, ainsi que des coiffures, des extensions de cheveux, des articles ménagers, des restes d'os et de peaux d'animaux ont également été découverts.

Selon des médias locaux, des habitants ont déclaré que des personnes s'étaient auparavant rassemblées sur le site pour prier. Le propriétaire présumé du site est en fuite, après avoir été lié à une autre affaire impliquant le meurtre d'un éminent chef traditionnel.

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Le district de Mpigi, bien que densément peuplé, reste semi-rural. L'agriculture domine le commerce local, le café et les bananes étant les principales cultures commerciales. Une route principale relie les villages au Burundi, à la République démocratique du Congo, au Rwanda et à la Tanzanie.

Article original publié sur BFMTV.com