Ouïghours: Les USA ajoutent 11 entreprises chinoises à leur liste noire

OUÏGHOURS: LES USA AJOUTENT 11 ENTREPRISES CHINOISES À LEUR LISTE NOIRE

WASHINGTON (Reuters) - Le département américain du Commerce a ajouté lundi à sa liste noire économique 11 entreprises chinoises impliquées selon Washington dans des violations des droits de l'homme en lien avec le traitement par Pékin de la minorité musulmane des Ouïghours au Xinjiang.

Cette initiative - jugée calomnieuse par la Chine, qui a promis d'agir pour préserver les droits de ses entreprises - se traduit par l'impossibilité pour des groupes américains de se fournir auprès des entreprises concernées sans avoir au préalable obtenu une autorisation de l'Etat fédéral.

D'après le département du Commerce, les entreprises en question ont recours au travail forcé des Ouïghours ainsi que des membres d'autres minorités musulmanes.

La liste noire d'entreprises et institutions chinoises impliquées selon Washington dans les atteintes aux droits de la minorité ouïghoure comprenait déjà 37 organisations.

Parmi les 11 entreprises supplémentaires de cette troisième vague figurent notamment un groupe textile dont la maison mère produit des vêtements pour les marques Ralph Lauren, Tommy Hilfiger et Hugo Boss ou encore un fournisseur de composants de l'iPhone d'Apple, qui compte également Amazon et Microsoft parmi ses clients.

On y trouve également deux entreprises spécialisées dans les analyses génétiques, branches de l'Institut génomique de Pékin lié au gouvernement chinois.

"Pékin encourage activement des pratiques répréhensibles de travail forcé ainsi que de collecte et d'analyse abusives d'ADN dans le but de réprimer ses citoyens", a déclaré le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross dans un communiqué.

A Pékin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé que les Etats-Unis tentaient d'opprimer les entreprises chinoises et de dénigrer la politique chinoise dans le Xinjiang sous le prétexte de protéger les droits de l'homme.

(David Shepardson et Diane Bartz, avec Gabriel Crossley à Pékin ; version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)