Une otarie épileptique soignée grâce à une greffe de neurones de porc

La greffe de neurones porcins en 2020 chez une otarie devenue épileptique suite à une intoxication par des algues a permis, selon une récente prépublication, d'améliorer l’état neurologique de l’animal. Un résultat prometteur qui recèle d'énormes promesses thérapeutiques.

Après et le rein de cochon, bientôt la greffe de neurones porcins pour traiter l’épilepsie ? L’histoire relève pour l'instant du bestiaire fantastique car c’est dans l’hippocampe d’une otarie californienne, Cronutt, d'ailleurs active sur Twitter (), que cette xénotransplantation neuronale une injection de neurones porcins a été réalisée en 2020.

Les crises d'épilepsie de l'otarie ont disparu

L’otarie n’a en fait pas récemment twitté mais son neurochirurgien, Scott Baraban, de l’université de San Francisco (États-Unis), a en effet dès les premiers jours de 2022 donné des informations rassurantes de son "patient" hors du commun, tout en promettant d’autres nouvelles à venir. Vient d'ailleurs tout juste de paraître en "preprint" (en attente de publication) estimant que l’état de santé de Cronutt s’est nettement stabilisé et que ses crises d’épilepsie ont disparu.

Selon les auteurs des vétérinaires, des chercheurs et des neurochirurgiens , les résultats préliminaires de cette transplantation pionnière suggèrent en effet que cette intervention, en améliorant la qualité de vie de l’animal, recèle d'énormes promesses thérapeutiques. L’intervention, , avait été réalisée dans une situation de quasi-urgence, et comme le rapporte le site du , le week-end précédent le moment de l’intervention, Cronutt avait présenté 11 épisodes épileptiques et était très affaibli.

200.000 neurones en cinq heures

L’animal, très léthargique à l’époque, semblait condamné à une mort certaine, mais Claire Simeone, la vétérinaire en charge de l’otarie, avait eu l’idée de contacter Scott Baraban, lequel avait déjà testé avec succès ces greffes de neurones porcins chez la souris. Une mobilisation rapide et efficace avait alors permis au lion de mer de bénéficier de cette approche originale reposant sur l’administration, au niveau de son hippocampe, de près de 200.000 neurones, au cours d’une intervention ayant duré cinq heures. Afin d’éviter tout rejet, l’animal avait dû recevoir un traitem[...]

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