Otages à Gaza : Tsahal révèle que trois d’entre eux ont « probablement » été tués par Israël
En décembre 2023, Israël avait ramené les dépouilles des soldats Nick Beizer et Ron Sherman, et du franco-israélien Elya Tolédano.
GAZA - L’armée israélienne a annoncé ce dimanche 15 septembre que trois otages morts à Gaza en novembre ont été « probablement » tués par une frappe israélienne, selon les résultats d’une enquête sur les circonstances de leur mort. Il s’agit de Nick Beizer, Ron Sherman et Elya Tolédano, qui avaient tous les trois été retenus otages dans la bande de Gaza.
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« Selon les résultats de l’enquête, il existe une forte probabilité que les trois aient été tués à la suite d’une frappe aérienne de l’armée (...) le 10 novembre 2023 », a indiqué l’armée dans un communiqué. Tsahal a indiqué qu’ils ont été tués « lors de l’élimination du commandant de la brigade nord du Hamas, Ahmed Ghandour ».
« L’enquête indique que les trois otages étaient retenus dans un complexe souterrain d’où Ghandour opérait », ajoute le communiqué, précisant que l’armée n’avait « aucune information sur la présence d’otages dans le complexe visé » par la frappe. Le Hamas avait confirmé fin novembre qu’Ahmed Ghandour avait été tué par l’armée israélienne.
Exiger la libération des otages
Un proche de la famille d’un des trois otages a confirmé à l’AFP avoir été informé des résultats de cette enquête quelques heures seulement avant la publication du communiqué.
Début septembre, des manifestations monstres ont eu lieu en Israël, pour exiger la libération immédiate des otages, et contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu. 750 000 Israéliens exigeaient du gouvernement du Premier ministre qu’il conclue un accord pour libérer les prisonniers restants à Gaza.
La manifestation était intervenue moins d’une semaine après une grève générale à l’appel de la puissante centrale syndicale Histadrout, liée à la découverte par l’armée israélienne de six corps dans un « tunnel dans la zone de Rafah ».
Malgré les pressions internationales et les craintes d’une escalade militaire régionale, Benjamin Netanyahu refuse les compromis pour trouver un accord avec le Hamas sur une trêve à Gaza et une libération d’otages. Le Premier ministre d’extrême droite ne veut notamment pas céder sur le corridor de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte.
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