Un otage israélien, bédouin du Néguev, retrouvé dans un tunnel
“Puissent toutes les familles ressentir cette joie”, déclare au site israélien Ynetnews le frère de l’otage Farhan Al-Qadi, “un Bédouin musulman, arabe israélien”, secouru ce mardi 27 août “après avoir passé 326 jours en captivité aux mains du Hamas à la suite du massacre du 7 octobre”.
Habitant de Rahat, ville bédouine du désert du Néguev, dans le sud d’Israël, Al-Qadi est le premier otage retrouvé vivant dans un tunnel de la bande de Gaza, signale The Jerusalem Post, et le huitième ramené par Tsahal depuis le début de la guerre (au prix de nombreuses victimes lors de précédentes opérations).
Il est aussi le premier otage arabe israélien à être secouru par l’armée, ajoute The New York Times. Le journal états-unien affirme que “les soldats et les membres des forces spéciales israéliennes ont retrouvé Al-Qadi par hasard alors qu’ils passaient au peigne fin un réseau de tunnels à la recherche de combattants du Hamas, d’après deux hauts responsables qui se sont exprimés sous couvert d’anonymat”. Toujours selon ces sources, “Al-Qadi a été retrouvé seul, sans gardiens, dans une pièce à une vingtaine de mètres en sous-sol”.
De son côté, Ha’Aretz, en Israël, rapporte que l’otage “a réussi à échapper à ses ravisseurs avant d’être secouru par Tsahal”. Ces ravisseurs n’ont pas été retrouvés, pas plus que d’autres otages.
Des Bédouins durement touchés par le 7 octobre
Le New York Times explique qu’il travaillait comme agent de sécurité dans un petit kibboutz proche de la frontière avec la bande de Gaza lorsqu’il a été enlevé. La communauté des Bédouins arabes d’Israël, pauvre et victime de discriminations, a payé un lourd tribut aux attaques du 7 octobre : “Au moins 17 Bédouins sont morts.”
Six d’entre eux ont en outre été kidnappés, précise Ynetnews, dont deux jeunes de 17 et 18 ans libérés en novembre dans le cadre d’un accord avec le Hamas.
En Israël, le Forum des familles d’otages a salué le retour “miraculeux” de Farhan Al-Qadi tout en ajoutant, relaie The Times of Israel : “Nous devons toutefois nous souvenir que les opérations militaires à elles seules ne peuvent libérer les 108 otages restants […]. Un accord négocié est la seule voie possible.” Jusqu’ici, les efforts diplomatiques n’aboutissent pas à un cessez-le-feu.
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