Publicité

"OSS 117: Alerte rouge en Afrique Noire": Pierre Niney éclipse presque Jean Dujardin

Jean Dujardin (à gauche) et Pierre Niney (à droite) sur le tournage d'
Jean Dujardin (à gauche) et Pierre Niney (à droite) sur le tournage d'

CINÉMA - Douze ans après, revoilà OSS 117. L’espion le plus connu de France fait enfin son retour ce mercredi 4 août au cinéma, sous la houlette de Nicolas Bedos, dans OSS 117: Alerte rouge en Afrique Noire.

Cette fois-ci, à l’aube des années 80, ce n’est pas en Égypte ni au Brésil qu’Hubert Bonisseur de La Bath, incarné par Jean Dujardin, est attendu, mais en Afrique, au Kenya plus précisément. Sa mission? Mater les mouvements rebelles prêts à tout pour renverser le régime du président Bamba. Une tâche, très périlleuse, pour laquelle il a dû faire équipe avec un autre agent secret, OSS 1001, incarné par Pierre Niney.

Pour la première fois, OSS 117 se retrouve obligé de s’associer avec un homme. Non sans mal, puisque l’on s’aperçoit très vite qu’OSS 1001 est bien moins crétin, plus malin, plus fort, et surtout plus jeune.

Un rapport de force bien différent des deux premiers films tant Hubert Bonisseur de La Bath tirait la couverture à lui. Dans OSS 117: Le Caire, nid d’espions, le trublion faisait équipe avec Larmina, campée par Bérénice Bejo. S’il est évident que cette dernière était là aussi plus intelligente que lui, jamais l’espion n’était apparu dépassé, semblant toujours sûr de sa force et de ses convictions mysogynes. Même constat en ce qui concerne Rio ne répond plus, qui s’appuyait sur les mêmes codes que son prédécesseur.

OSS 117 et OSS 1001, deux opposés

Ici, OSS 1001 semble lui passer devant. Preuve en est: c’est lui qui au départ a été désigné pour accomplir cette mission en Afrique. Un camouflet pour de La Bath qui se retrouve même relayé au service informatique (à son plus grand bonheur d’ailleurs).

Sa mentalité, ses préjugés, son assurance, piliers centraux des deux premiers volets, volent presque en éclat face à la présence de cet “alter ego”. OSS 1001 incarne une évolution, une modernisation, tout le contraire d’OSS 117 en somme. Leur totale opposition est flagrante. Quand l’un se montre plus en phase avec l’époque, n’hésitant pas à assumer sa part de féminité par exemple, l’autre, moqueur, reste ancré dans ses principes.

Cependant, il est évident que la présence de ce nouvel agent permet de donner un second souffle au personnage joué par Jean Dujardin. Lui, raciste, sexiste, homophobe, se retrouve confronté à quelque chose qu’il ne connaît pas, qu’il ne comprend pas.

Un duel psychologique

“C’est la bonne idée de Jean-François Halin [scénariste du film, NDLR], indique Jean Dujardin dans Le Parisien, ce mardi 3 août. Que l’époque change et pas OSS 117, ça abîme encore un peu plus le personnage. Ça me laisse de la place pour dire des saloperies.” Cela lui permet surtout de se réinventer d’une certaine manière et de le rendre “plus attachant”.

Entre les deux premiers films, OSS 117 était resté le même, il n’avait pas bougé d’un iota. Camper sur ces mêmes positions semblait difficile dans Alerte rouge en Afrique noire.

L’espion, habituellement si sûr de lui, de son pouvoir de séduction ou encore de son talent, se retrouve à douter. La confrontation Niney-Dujardin prend une tournure psychologique pour le second, qui, mis à mal, tente tout de même de cacher cette soudaine “fébrilité” derrière d’innombrables blagues et réflexions douteuses. Est-ce quelque chose qui sera amené à se répéter dans un potentiel quatrième opus? Tout dépendra sans doute du niveau de succès de ce troisième volet.

À voir également sur Le HuffPost: “Kaamelott: Premier volet”: Astier nous explique ce qu’apporte le cinéma à sa série culte

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI