À chaque rentrée son lot de polémiques et de débats en tout genre. Pendant que l’interdiction de l’abaya à l’école monopolisait l’attention un peu partout sur le territoire, c’est un autre sujet de crispation qui est actuellement sur toutes les lèvres des parents d’élèves à Orléans. Désormais, toute absence non signalée à la cantine ou pour l’accueil périscolaire cinq jours à l’avance sera sanctionnée d’une amende de cinq euros, rapporte France Bleu Centre-Val de Loire. En cas d'oublis répétés, la facture peut vite grimper pour les parents étourdis. Jusqu’à l’année dernière, le délai maximum pour prévenir qu’un enfant mangerait ou pas à la cantine était de deux jours.

La mairie veut lutter contre le gaspillage alimentaire

La mesure, votée en mai dernier à l'unanimité au conseil municipal, vise avant tout à prévenir le gaspillage alimentaire. La cité johannique, qui compte 57 écoles, assure mettre à la poubelle 200 repas chaque jour. "Ce n'est pas une punition, mais nous avons besoin de nous ajuster, se défend Régine Bréant, adjointe en charge de l’Éducation à la mairie d’Orléans. Nous perdons 50 000 repas chaque année dans les différents écoles d'Orléans. Et nous ne pouvons pas les redistribuer à cause de la chaîne de froid et de la logistique trop importante que cela nécessiterait. Nous avons mis cinq jours de délai, car cela correspond aux délais de commande de notre prestataire. Il faut que tout le monde se responsabilise." Autre raison invoquée pour justifier cette mesure : les difficultés de recrutement pour assurer les activités périscolaires et la difficulté de jongler avec les effectifs restreints.

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Du côté des parents, ce nouvel impératif passe mal. Une pétition "Contre les pénalités de 5 euros de fonctionnement du périscolaire et la cantine d’Orléans" a même vu le jour. À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 600 personnes ont déjà signé. La requête insiste sur un point : de nombreux parents ont des horaires variables et ne connaissent pas leur emploi du temps d'une semaine sur l'autres. De nombreux parents doivent aussi assurer des gardes au pied levé, ce qui rend l’anticipation encore plus délicate. "Cela va d'abord toucher les parents précaires : les gens en intérim, ceux qui ont des emplois du temps qui bougent du jour au lendemain comme les personnels de ménages etc", déplore Xavier Girard, l’un des signataires de la pétition et membre d’une association de parents d’élèves.

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