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Les orages arrivent mais ce sont de « faux amis » pour les incendies

Ce samedi 4 juin, des orages importants sont attendus sur une large partie de la France, des Pyrénées à la frontière allemande (image d'illustration).
Alepo Beliavsky / 500px / Getty Images Ce samedi 4 juin, des orages importants sont attendus sur une large partie de la France, des Pyrénées à la frontière allemande (image d'illustration).

Alepo Beliavsky / 500px / Getty Images

Les orages arrivent mais ce sont de « faux-amis » pour les incendies (image d'illustration).

INCENDIES - Multiplication des vagues de chaleur, des épisodes de canicule, sécheresse « historique »... La France traverse cet été des conditions climatiques extrêmes qui favorisent la propagation des feux de forêt et de végétation et rendent difficile la lutte contre les incendies. Si des orages sont attendus aux alentours du 15 août, ils pourraient paradoxalement compliquer la tâche des soldats du feu qui s’activent aux quatre coins du pays, notamment à Landiras (Gironde).

Ce dimanche 14 août, « une dégradation orageuse quasi généralisée devrait annoncer la fin de cette troisième vague de chaleur en France de l’été 2022 (à l’échelle nationale) », indique Météo-France, alors que dès la nuit de vendredi à samedi, la Corse, placé en alerte orange, subira des orages violents. Sur l’île, sont attendues des précipitations très abondantes, de « 40 à 80 mm en moins d’une heure, très souvent de la grêle », mais aussi « de fortes rafales de vent » qui pourront atteindre les « 80 à 100 km/h (et seront) localement tourbillonnaires ». Et une partie du problème pour les pompiers réside dans ces vents violents.

« Le problème avec les orages, c’est qu’on a des cumuls de pluies intenses, mais (...) aussi surtout des phénomènes de fortes rafales (de vent) qui attisent les flammes et peuvent d’un coup changer de direction », a averti ce vendredi Romaric Cinotti, référent métier national feux de végétation lors d’un point presse organisé par Météo-France.

Précipitations attendues dimanche 14 et lundi 15 août 2022
Météo France Précipitations attendues dimanche 14 et lundi 15 août 2022

Météo France

« Donc si une cellule (orageuse) passe à côté d’un incendie, on peut avoir une bascule du sens du vent, a poursuivi l’expert. C’est là où ça devient problématique pour les pompiers. » Citant l’exemple de l’incendie de la forêt de Chiberta à Anglet, dans le Pays basque, en juillet 2020, il a expliqué que les « orages sur les Pyrénées avaient généré des rafales qui ont favorisé la propagation rapide de ces incendies ». Quelque 167 hectares de forêt avaient été ravagés dans l’incendie.

Des risques d’inondations

Autre danger : la foudre. Selon Romaric Cinotti, un impact de foudre représente « un départ de feu sur dix ». « C’est la principale cause naturelle des départs de feu », a-t-il affirmé, précisant qu’il « n’arrive pas nécessairement au milieu de l’orage, on a des impacts parfois à des kilomètres du cœur actif de l’orage ». L’un des rôles de Météo-France est notamment de « signaler aux pompiers ces impacts qui ne sont pas arrosés pour aller faire des vérifications ».

Les précipitations représentent malgré tout un espoir après des semaines de sécheresse, mais aussi parce qu’elles entraîneront une baisse des températures, alors que la canicule atteint son pic ce vendredi avec des températures qui atteignent localement entre 38 et 41 °C. « Les orages donnent des cumuls de précipitations très hétérogènes » et localisé, insuffisants pour compenser une « sécheresse qui touche tout le territoire », cependant, indiqué Météo-France, ce vendredi.

Les forts cumuls « vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants » qui ne permettent pas d’absorber l’eau et augmentent les risques d’inondations « et des risques de grêlons », a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d’un point presse vendredi soir. D’autant plus que « l’absence de végétation est un facteur aggravant pour le ruissellement, car la végétation participe à retenir l’eau », a souligné Romaric Cinotti, alors qu’en raison de la durée de la sécheresse, « les végétaux sont en souffrance, et il va falloir des petites pluies régulières pour espérer que cette végétation reparte ».

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