Des opposants à la loi anti squat manifestent devant le Sénat
Le thermomètre est sous la barre du zéro ce mercredi à Paris. Couverture de survie sur le dos, pancartes à la main, une centaine de militants pour le droit au logement font fi du froid devant le Sénat. « Nous, on a froid que pendant quelques minutes. D’autres sont à la rue tout le temps et en plein hiver », soulève une manifestante.
Mobilisés à l’appel du collectif des associations unies, plusieurs bénévoles dénoncent un texte de loi visant à protéger les logements contre l’occupation illicite. Porté par le député de la majorité présidentielle Guillaume Kasbarian, il a été examiné et adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 2 décembre.
La proposition de loi dans le viseur de ces associations vise notamment à tripler les sanctions encourues en cas de squat d’un logement. Si elle est adoptée, la peine encourue pourra aller jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. « Cette loi est complètement disproportionnée », commente Benoît Reboul-Salze, délégué national ATD Quart Monde.
Une loi « complètement disproportionnée »
Parmi les associations mobilisées, ATD Quart Monde France. Ce mouvement entend lutter contre la précarité et accompagne quotidiennement des familles défavorisées. « Pour une centaine de cas identifiés, elle va punir des milliers de gens qui sont à la rue. On va se retrouver face à des situations catastrophiques », dénonce Benoît Reboul-Salze.
En amont de ce rassemblement, une lettre ouverte a été envoyée par ATD Quart Monde à tous les sénateurs. Objectif : dénoncer un texte de loi qui « stigmatise les plus pauvres et va toucher de plein fouet les locataires qui se retrouvent en difficulté ».
Engagé depuis plus de deux décennies, Benoît Reboul-Salze rappelle que « des lois existent déjà ». En France, le squat d’un logement par un tiers est déjà puni par le Code pénal. À ce jour, l’occupant illégal d’un (...) Lire la suite sur Public Sénat
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