“Opportunité historique” et “risques énormes”, un double sentiment sur la Syrie

Joe Biden commente la situation en Syrie depuis la pièce Roosevelt de la Maison Blanche (AFP / Chris Kleponis)

Joe Biden a décrit la chute de Bachar El-Assad – parti se réfugier à Moscou, rapporte NBC –, comme “un acte fondamental de justice”. Dimanche à la Maison Blanche, le président américain a parlé d’une “opportunité historique” pour le peuple syrien tout en évoquant “un moment de risque et d’incertitude” alors que les rebelles de Hayat Tahrir al-Cham ont pris le contrôle de la capitale Damas et du reste du pays.

Il a offert “un plan pour le soutien américain en Syrie”, dit CNN. La priorité sera d’aider à la transition et d’éviter le retour de l’État islamique. L’armée américaine a mené dimanche des dizaines de raids aériens contre plus de soixante-quinze cibles du groupe terroriste. Mais la chaîne constate que “les commentaires de Biden interviennent alors que le président élu Donald Trump a poussé pour une approche non-interventionniste du conflit”.

Il a posté dimanche matin sur le réseau Truth Social, en lettres majuscules : “ce n’est pas notre combat. Laissez faire. Ne vous en mêlez pas”. Alors Politico donne quelques conseils aux pays arabes pour “convaincre un Trump réticent à s’impliquer dans une Syrie libérée”. D’après l’article, demander au président élu de mener la charge sur le sujet “a plus de chances de l’agacer que de le persuader”. Le site propose plutôt une approche transactionnelle en insistant sur l’argent que pourraient gagner des entreprises américaines qui participeront à la reconstruction.

Les grands titres de la presse américaine partagent plutôt le double sentiment de Joe Biden, la satisfaction face au départ de M. Assad et les doutes sur la suite. “Assad était un dictateur brutal. Est-ce que les nouveaux dirigeants de la Syrie seront meilleurs ? ”, se demande le Los Angeles Times. Pour l’“avenir immédiat”, le quotidien prédit “un mélange instable et potentiellement violent de groupes en concurrence, de lutte intense pour le pouvoir et de règlements de comptes”. Il mentionne également la crainte d’officiels américains concernant le devenir des armes chimiques abandonnées par le président syrien.

PUBLICITÉ

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :