Opinion. “En Tunisie, il s’agit bien d’un coup d’État”

Malgré sa popularité, le président tunisien a bien commis un coup d’État dimanche 25 juillet en s’arrogeant les pleins pouvoirs, estime cet éditorialiste de Business News. Mais désormais, il n’y a d’autre choix que de faire confiance à Kaïs Saïed pour sortir la pays de la crise.

Après le discours du président de la République annonçant le gel de l’Assemblée, la levée de l’immunité des parlementaires, le limogeage du chef du gouvernement et la présidence du parquet, c’était l’euphorie dans plusieurs villes tunisiennes, dimanche 25 juillet. Malgré le couvre-feu et le confinement obligatoire, les Tunisiens sont sortis en masse applaudir Kaïs Saïed et ses décisions historiques.

C’en est fini avec les islamistes, c’en est fini avec leur népotisme, leur corruption et leur mépris de la loi et de la justice.

Depuis les élections législatives d’octobre 2019, qui ont vu monter les islamistes d’Ennahda (19,63 %) et les islamistes radicaux d’Al Karama (5,94 %), nous vivons un véritable enfer en Tunisie. L’État est en déliquescence totale, l’économie bat de l’aile, l’endettement du pays a atteint des records et la situation sanitaire est catastrophique [la Tunisie est confrontée à une violente nouvelle vague de Covid-19]. Les politiques censés trouver des solutions de sortie de crise sont devenus la source des crises.

Un président populaire

Le ras-le-bol est général, et c’est dans l’ordre normal des

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