Opération militaire de l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh : l'Arménie dénonce un « nettoyage ethnique »
L'Azerbaïdjan a déclaré avoir lancé, mardi, des « opérations antiterroristes » contre les forces séparatistes arméniennes du Haut-Karabakh. L'offensive est accompagnée de bombardements dans les villes de cette région enclavée où vivent 120.000 civils arméniens. Le Quai d'Orsay a condamné l'attaque azerbaïdjanaise, qualifiant de « totalement inacceptable » l'utilisation d'armements lourds contre des zones habitées. La France a averti qu'elle tiendrait l'Azerbaïdjan responsable du sort des civils du Haut-Karabakh et a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.
« La politique islamophobe et anti-azerbaïdjanaise de la France, et son ingérence inacceptable dans nos affaires intérieures, montrent que plus la France est loin de la région, mieux (celle-ci) s'en portera », a réagi dans un communiqué le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères. Erevan a dénoncé de son côté une « agression à grande échelle » à des fins de « nettoyage ethnique ».
Les frappes azéries sur les villes du Haut-Karabakh ont fait cinq victimes civiles, selon un dernier bilan provisoire des autorités locales dévoilé mardi en fin d'après-midi. Plus de 80 blessés sont également dénombrés parmi lesquels « des femmes, des personnes âgées et des enfants ». Bakou, qui affirme cibler uniquement des objectifs militaires, a exhorté les forces séparatistes arméniennes à rendre les armes pour entamer des négociations « avec les représentants de la population arménienne du Karabakh...