Opéra de Paris: faut-il supprimer le concours de promotion du ballet?

Brigitte Macron et la reine Mathilde de Belgique assistent à un cours de danse lors d'une visite à l'Opéra national de Paris au Palais Garnier, le 14 octobre 2024. Photo d’illustration.

Fronde au ballet de l'Opéra de Paris. Faut-il garder le concours pour monter dans la hiérarchie du corps de ballet ? Les délégués du ballet de l'Opéra souhaitent le supprimer en raison du stress et de la souffrance qu'il engendre pour les danseurs tous les ans. Cette spécificité française est-elle appelée à disparaître ? Aucune compagnie dans le monde n'a recours à ce système pour l'évolution des danseurs.

Le ballet de l'Opéra national de Paris est en quelque sorte une armée de danseurs, 150 en tout, répartis en cinq échelons. Dans cette structure pyramidale, les quadrilles sont au bas de l'échelle, puis viennent les coryphées, les sujets, les premières danseuses et premiers danseurs et enfin les Étoiles qui brillent dans les solos.

Le concours est le seul moment de l'année probablement où, quand on est au bas de la hiérarchie, noyé dans les mouvements d'ensemble du corps de ballet, on peut exécuter seul sur scène une variation devant un jury composé du directeur de l'Opéra, du directeur de la danse entre autres, mais aussi devant un public. Certes, le risque est qu'on ne soit pas dans sa meilleure forme ce jour-là.

Alors, que faire de ce concours fondé en 1860, près de deux siècles après la création de la Compagnie par Louis XIV ? Les avis sont partagés au sein de l'Opéra qui s'accorde une année de réflexion et d'expériences. Le 16 novembre prochain, le concours sera uniquement à l'attention des quadrilles. Quant aux modalités des autres promotions, elles restent à définir en concertation avec les danseurs et les syndicats.


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