Onze cadres politiques détenus au Mali: la procédure judiciaire avance, des médiations en cours

Au Mali, cela fait plus de deux mois que onze cadres politiques d'opposition sont détenus. Ces anciens ministres et chefs de parti, membres de la « Déclaration du 31 mars » qui réclame le retour à l'ordre constitutionnel au Mali, avaient été arrêtés le 20 juin dernier. Ils sont inculpés notamment d'« opposition à l'exercice de l'autorité légitime ». Ces dernières semaines, la procédure judiciaire a connu des avancées. Des tentatives de médiation sont également en cours pour tenter d'obtenir leur libération.

Ils ont attendu plus d'un mois avant d'être auditionnés par le juge d'instruction en charge du dossier. Tous ont finalement pu exposer leur version des faits au cours des dernières semaines. Les auditions se sont conclues par celle de l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, la semaine dernière. « On attendait cela, explique l'un de leurs avocats, cela a déjà été un premier combat, et les auditions se sont bien passées. »

Demandes de mise en liberté

Depuis la fin de la semaine dernière, des demandes de mise en liberté sous contrôle judiciaire, dans l'attente du futur procès, ont été déposées auprès du juge d'instruction, dont la réponse est attendue dans les prochains jours. « Le décret qui a justifié leur arrestation était illégal et il a été abrogé depuis », rappelle l'avocat, qui estime que « juridiquement, rien ne justifie leur maintien en détention ». Reste à voir si le juge d'instruction et le parquet partageront cette analyse, et s'ils auront les mains libres pour agir en toute indépendance dans ce dossier au moins aussi politique que judiciaire.


Lire la suite sur RFI