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Onze ans après, Israël admet avoir détruit un réacteur nucléaire en Syrie

Le bâtiment détruit par l'armée israélienne.

La divulgation des détails de l'opération secrète, censurés pendant une décennie en Israël, est avant tout un avertissement lancé à l'Iran, que l'Etat hébreu soupçonne de poursuivre son programme nucléaire militaire et de chercher à s'implanter en Syrie.

Trois minutes de feu dans le ciel syrien puis onze ans de silence officiel. Jusqu’à mercredi matin, Israël n’avait jamais revendiqué la destruction, dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007, d’un réacteur nucléaire dans la région de Deir el-Zor (à l’Est de la Syrie), censurant sa presse nationale et laissant dire les médias internationaux, tout en lançant quelques clins d’œil bavards à ses adversaires et alliés, fidèle à sa doctrine en matière d’opération extérieure, «ne jamais confirmer, ne jamais nier». Désormais, l’Etat hébreu assume crânement l’opération «Orchard», abreuvant les journalistes de détails longtemps classés secret-défense et de citations d’officiels on the record, même si le déroulement de ce raid ne faisait guère de mystère depuis plusieurs années.

Doctrine Begin

C’est qu’Israël a un message à faire passer. A l’Iran, mais pas seulement. «Les Israéliens veulent rappeler qu’ils sont prêts à des mesures radicales, quitte à prendre de gros risques, pour empêcher tout pays qui lui est hostile d’obtenir l’arme nucléaire», décrypte Ofer Zalzberg, chercheur à l’International Crisis Group. Une posture appelée «doctrine Begin», du nom du Premier ministre israélien, Menahem Begin, qui décida, en 1981, d’un raid semblable contre une installation irakienne. Une doctrine que l’Etat hébreu considère plus que jamais d’actualité, alors que le Donald Trump menace de «décertifier» l’accord sur le nucléaire iranien s’il n’est pas amendé, conformément aux demandes du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui réclame de longue date qu’on «répare ou supprime» («fix it or nix it», comme il aime à dire en anglais) ce protocole international. «Le timing de cette revendication doit se lire à la lumière (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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