Onu: Michelle Bachelet dénonce la violence de la répression en Iran

ONU: MICHELLE BACHELET DÉNONCE LA VIOLENCE DE LA RÉPRESSION EN IRAN

GENEVE (Reuters) - Michelle Bachelet, haute commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, a condamné vendredi "les graves violences" commises par les forces de l'ordre iraniennes lors des manifestations antigouvernementales du mois dernier.

Selon les informations recueillies par le Haut Commissariat, la répression du mouvement a fait au moins 208 morts, dont 13 femmes et 12 enfants, et 7.000 personnes ont été arrêtées.

D'autres informations non confirmées laissent entendre que le bilan pourrait être deux fois plus lourd, ajoute-t-il dans un communiqué. L'émissaire américain pour l'Iran a avancé jeudi le chiffre d'un millier de morts.

Les autorités iraniennes ont reconnu pour la première fois cette semaine que des manifestants avaient été tués par les forces de l'ordre.

"Des séquences vidéo authentifiées montrent que des violences graves ont été commises à l'encontre de manifestants, notamment par des membres des services de sécurité qui ont ouvert le feu du toit d'un bâtiment du ministère de la Justice dans une ville et depuis des hélicoptères dans une autre", déplore Michelle Bachelet dans un communiqué.

"Nous avons également reçu des images montrant que les forces de l'ordre ont tiré dans le dos de manifestants non armés qui s'enfuyaient et qu'elles avaient délibérément visé la tête et les organes vitaux, dans d'autres cas", poursuit-elle, jugeant la situation "extrêmement inquiétante".

Le mouvement, qui a débuté le 15 novembre après une augmentation du prix des carburants, a rapidement pris une tournure politique et s'est étendu à une centaine de localités.

(Babak Dehghanpisheh, version française Jean-Philippe Lefief, édité par Jean-Michel Bélot)