ONU : l’Afrique passe-t-elle au second plan ?
Les projecteurs sont braqués sur l'Ukraine en ces premiers jours de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Comme la pandémie de Covid-19, cette très grave crise montre que lorsqu'une volonté politique forte se dégage autour d'une cause, l'intendance suit. Des moyens massifs existent pour soutenir la résolution du conflit russo-ukrainien alors qu'il en manque pour financer des programmes de développement et humanitaires à travers le monde.
L'indifférence face à l'alerte lancée par les ONG
Les Nations unies cherchent 41 milliards de dollars pour faire face à des besoins qui ne cessent d'augmenter. Et 200 ONG ont alerté le 20 septembre des donateurs paraissant indifférents des risques d'une famine aggravée par la sécheresse et le réchauffement climatique. Et elles insistent sur ce chiffre : 345 millions de personnes dans le monde souffrent de faim aiguë, un nombre qui a plus que doublé depuis 2019.
Il n'est pas question de porter un jugement, mais plutôt de dresser un constat : des fonds colossaux ont été dégagés pour organiser la riposte face au Covid-19 – alors qu'il semble toujours en manquer pour faire face à la toute première des urgences qu'est le changement climatique, avec des désastres qui s'aggravent partout dans le monde. Comme l'affirme Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, l'action sur ce plan est « mise en veilleuse alors que nous avons rendez-vous avec la catastrophe climatique ».