"Ondine" : Paula Beer, ou le chant de la sirène

Son regard émeraude fait chavirer les cinéastes, notamment français. En 2016, François Ozon repère une jeune actrice allemande prometteuse et lui confie le rôle principal féminin de Frantz, son mélodrame en noir et blanc sur la Première Guerre mondiale, aux côtés de Pierre Niney. A l'écran, Paula Beer irradie de beauté et décroche à la Mostra de Venise le prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir. ­Séduit aussi, Antonin Baudry la recrute pour son blockbuster sous-marin Le Chant du loup (2019).

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Entre-temps, elle est remarquée dans L'Œuvre sans auteur, biopic en deux parties sur le peintre Gerhard Richter de son compatriote Florian Henckel von Donnersmarck, puis devient l'égérie de Christian Petzold, qui la dirige une première fois dans Transit (2018), sur l'exil de réfugiés qui fuient leur pays pour survivre. Il lui offre aujourd'hui Ondine, un conte qui dépoussière le mythe de la femme fatale. Elle y incarne une sirène qui se consume d'amour avec une telle intensité que le jury de la Berlinale lui a décerné l'Ours d'argent de la meilleure actrice en février. "A 25 ans, j'étais déjà heureuse d'être dans un film sélectionné en compétition, raconte-t-elle. Mais jamais je n'aurais imaginé être récompensée et entendre mon nom prononcé au micro ! C'était complètement surréaliste."

"J'avais par chance un certificat de plongée"

En alternant l'allemand et le français, appris à l'école et maîtrisé quand elle habitait à Pari...


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