Once Upon a Time in... Cannes : notre folle journée Tarantino

Coup de coeur, rencontre marquante, anecdote de festivalier : tous les jours, la Rédac' AlloCiné partage son vécu du huitième jour du 72e Festival de Cannes.

Clément Cuyer (@clemt77) 

C'est peut-être un phénomène propre aux spectateurs du monde entier, mais à Cannes, allez savoir pourquoi, il me saute aux yeux et me rend dingo ! Que des spectateurs, saoûlés par un style, une histoire, des acteurs, quittent une salle en plein milieu d'un film, je peux éventuellement le concevoir. Mais je remarque de plus en plus souvent, lors des projections cannoises, ce délirant syndrôme du "je pars à deux minutes de la fin." A DEUX MINUTES ! Comprenez bien : la personne assiste à l'intégralité du film mais décide juste de ne pas en voir l'épilogue, ce moment qui vient parachever l'intrigue et souvent apporter une émotion finale primordiale. Comment est-ce possible ? Quelle est la logique ? Que se passe-t-il dans la tête de ces gens qui ont regardé 98% d'un film et ont donc décidé de le vivre à priori pleinement, peu importe s'ils l'apprécient ou pas, et qui l"abandonnent", comme ce soir le Parasite de Bong Joon-Ho ? Qu'on ne me fasse pas croire que c'est pour soulager une envie pressante ! Pour le coup, je parlerais plutôt d'un manque de respect et de cinéphilie, d'autant plus choquant qu'il est à l'oeuvre dans le plus grand festival de cinéma monde. #coupdegueule 

Corentin Palanchini (@Sartana87)

L'ambiance de cette journée était... particulière. Dès le matin, on sentait que quelque chose était différent. Un je ne sais quoi dans l'air. Dans les locaux d'AlloCiné à Cannes, l'équipe était concentrée (comme d'habitude !) mais une question brûlait les lèvres de chacun : comment caler le reste de son emploi du temps cannois ET aller en avance dans la file d'attente de Once Upon A Time in Hollywood pour être certain d'y entrer. Clément panique : "Mais j'ai une interview à 14h45, j'y serais jamais !" Brigitte compte -à raison- une bonne heure d'avance pour aller se placer dans la file et Laetitia se dévoue pour se placer au plus tôt afin de garder une place à Clément. Hélas, notre équipe vidéo Julien et Ando ont d'autres priorités et n'ont pas à se poser la question. Quant à moi, je trompe mon impatience en allant voir un autre film, rongeant mon frein pour arriver -en apparence du moins- parfaitement serein dans la file d'attente. J'ai acheté des fraises et personne à l'appart n'y a touché. Quand je vous dis que ce n'était pas une journée ordinaire... 

Laetitia Ratane (@laetitia.ratane) 

La queue avant d’aller en projection à Cannes, on vous en a déjà parlé. Chaque année, on prend les mêmes impatients, passifs ou indisciplinés et on recommence mais aujourd’hui ça a été plus loin que tout. Heureuse détentrice d’une accréditation bleue (je passe après les blanches, les roses pastilles et les roses mais avant les jaunes et les cinéphiles), j ai quand même pris soin de me rendre sur le front deux heures avant. Équipement : ordinateur, bouteille d’eau et compote à boire. État d’esprit : en guerre. Ça n’a pas loupé : une assemblée digne d’un concert de Metallica, Muse, Indochine bref je ne sais pas ; et des journalistes prêts à toutes les fausses affinités pour se glisser d’un air innocent devant moi. Pourquoi tant d’incivilité? Pour Tarantino, Brad Pitt et Leonardo en vrai? Non non juste à l’écran ! Rentrera-t-on ou pas? Y’aura-t-il des bousculades ? Les gens ont applaudi les ouvreurs lorsque ceux-ci très peu de temps avant la projection ont daigné ouvrir les "barrières". Finalement à trois sièges près, la team AlloCiné a réussi à rentrer... Et entendre le mythique carnaval des animaux avec le sourire aux lèvres et le sentiment du travail accompli, un "travail" un peu fou, disproportionné, à part. La bulle cannoise quoi. 

Brigitte Baronnet (@BBaronnet)

Après toute cette attente et ce suspense pour savoir si oui ou non nous allions tous réussir à rentrer, vient le moment où à quelques minutes du coup d'envoi du film, on se dit : quelle chance d'être là, de voir ce film qui suscite une telle excitation et impatience. Découvrir un film de Quentin Tarantino à Cannes, c'est se sentir très privilégié. Après le film, vient à nouveau le rush pour toute l'équipe pour tourner notre vidéo quotidienne que vous pourrez découvrir très bientôt sur notre site, et ce podcast 100% Tarantino enregistré à chaud avec nos toutes premières impressions. 

Notre podcast spécial Once Upon A Time in Hollywood