Publicité

On en sait plus sur le syndrome inflammatoire lié au Covid-19 qui a touché les enfants

On en sait plus sur le syndrome inflammatoire lié au Covid-19 qui a touché les enfants

Des chercheurs américains ont étudié les caractéristiques du mystérieux syndrome inflammatoire multisystémique, lié au Covid-19, qui touchait les enfants. Voici leurs observations.

On en sait un peu plus sur le syndrome inflammatoire multisystémique (MIS-C) lié au Covid-19 qui a touché un millier d’enfants dans le monde. Il ne s’agit pas de la maladie de Kawasaki, comme cela fût un temps évoqué. Pour parvenir à ces conclusions, deux études américaines, parues dans le New England Journal of Medecine ont étudié le cas de 300 enfants et jeunes de moins de 21 ans ayant eu le coronavirus ou de fortes suspicions, recensés aux Etats-Unis entre le mois de mars et le mois de mai.

Ils ont ainsi découvert que, contrairement à ce qui avait été avancé, le symptôme le plus fréquent n’est pas respiratoire. Plus de 80% des cas souffraient en fait de troubles gasto-intestinaux qui allaient de douleurs abdominales aux nausées en passant par les vomissements ou la diarrhée. Des troubles associés à des éruptions cutanées, surtout chez les moins de cinq ans. Tous avaient de la fièvre, très souvent depuis plus de quatre ou cinq jours. Pis, chez 80% de ces enfants, le système cardiovasculaire était concerné. Près de 8 à 9% des malades ont développé un anévrisme des artères coronaires.

Un syndrome très rare

Cette maladie, très rare, toucherait 2 cas pour 100.000 personnes de moins de 21 ans. Comme déjà observé par plusieurs médecins des deux côtés de l’Atlantique, les enfants blancs seraient moins affectés que les enfants noirs, hispaniques ou d’origine indienne. Les chercheurs ont constaté que ce syndrome apparaissait dans un second temps, plusieurs semaines après l’infection par le virus SARS-CoV-2, entre 25 jours et un mois selon les études.

La plupart des enfants étaient auparavant en bonne santé et n'avaient pas de facteur de risque ou de maladie pré-existante. 80 % ont été admis en soins intensifs, 20 % ont reçu une assistance respiratoire invasive, et 2 % sont décédés.