On a vu Cinquante nuances plus sombres : plus sexy ou encore plus tarte ?

Deux ans après la sortie du premier volet, le deuxième chapitre de la trilogie cinéma adaptée des best sellers d’E.L. James débarque sur les écrans. Alors, quand Anastasia Steele et Christian Grey passent la seconde, est-ce plus affriolant et profond qu’à leurs débuts ? Yahoo s’est offert une séance.

Universal Pictures
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> De quoi ça parle ? En pétard après un Christian un peu trop borderline à l’issue du premier film, Anastasia rapplique au pas de course au début de ce second épisode, finalement plus amoureuse, émoustillée et curieuse que jamais. L’enjeu de cette suite : que l’oie blanche sache enfin toute la vérité sur le passé traumatisant de son chéri, maltraité par une maman accro au crack.

> Le plus : C’est drôle, souvent… mais involontairement !

> Le gros hic : L’ennui mortel lié aux excès de bavardage ? Le jeu sous Tranxene des acteurs, toujours aussi peu inspirés ? Leurs voix compassées ? Le puritanisme du film qui édulcore la perversion du roman ? Les clichés sur les femmes, asservies, cruches et finalement bien contentes que Monsieur leur paye une grosse bagouse et une jolie robe pour aller au bal ? Faites votre choix!

> Et le sexe dans tout ça ? Timide, chichiteux pour ne pas choquer l’Amérique conservatrice. On aperçoit les fesses de Jamie Dornan et Dakota Johnson, les seins de la demoiselle mais pas l’ombre d’un engin pour Monsieur. Quelques minutes de sexe supplémentaires par rapport au premier film, une petite entrave par ci, des boules de geisha par là (“ah non, pas par là justement”, apprendra l’avisé Christian à sa dulcinée). En revanche, on se mord beaucoup les lèvres, on transpire, on soupire, et on met des petites fessées pour exciter les damoiselles : de l’érotisme de comptoir.

Universal Pictures
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> La maladresse : La catchline de l’affiche : “Plus aucune règle”. Les détournements sur la toile vont bon train, moquant un “film sur la ménopause”.

> La réplique : “Je ne sais pas si je dois me prosterner devant toi ou te fesser”… Quel coquinou ce Christian !

> A voir si vous envisagez d’écrire “Le SM pour Les NULS”.

De James Foley. USA, 1h58.

Découvrez la bande-annonce :