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Avec Omicron, les symptômes c'est moins de perte d'odorat, et plus de maux de gorge

Les maux de gorge, une spécialité du variant Omicron. (Photo: disqis via Getty Images/iStockphoto)
Les maux de gorge, une spécialité du variant Omicron. (Photo: disqis via Getty Images/iStockphoto)

COVID-19 - Étude après étude, le variant Omicron commence à nous en dire plus sur les symptômes qu’il convoque. Et alors que le pic de cas de cette cinquième vague de Covid emmenée par Omicron devrait être atteint à la mi-janvier, une nouvelle étude vient éclaircir le cas de cet insidieux variant.

Si le variant Delta est toujours bien présent dans l’Hexagone à l’approche du fameux pic de contamination modélisé par l’Institut Pasteur, c’est bien Omicron qui circule et contamine actuellement le plus. Et c’est une nouvelle étude anglaise publiée ce vendredi 14 janvier qui vient confirmer (à demi-mot) les premières impressions de Santé Publique France sur ce variant dont les symptômes ont presque tout d’un rhume, mais sans en être réellement un.

“Beaucoup moins de perte d’odorat et de goût avec Omicron, mais plus de maux de gorge qu’avec Delta. Données sur les symptômes provenant d’environ 175 000 cas Omicron et 88 000 cas Delta”

Selon cette étude conduite par l’Agence britannique de sécurité sanitaire entre le 1er et le 28 décembre dernier, le mal de gorge est plus susceptible d’être signalé en cas d’infection au SARS-CoV-2 par le variant Omicron que par Delta.

Ce symptôme a été signalé par 54% des personnes infectées par Omicron, alors que seulement 34% des cas liés au variant Delta ont signalé la présence de maux de gorge.

L’analyse, basée sur les données de 182.133 cas d’Omicron et 87 920 cas de Delta en Angleterre, montre aussi que le symptôme de la perte de goût et d’odorat est moins fréquent avec Omicron qu’avec Delta. Selon les données récoltées par l’agence britannique, 13% des cas Omicron ont signalé ces symptômes contre 34% avec le variant Delta.

Pour autant, cette étude anglaise tient à nuancer la portée de ses résultats, encore précoces. Elle signale notamment une récente étude de l’Université d’Oxford, basée en partie sur les données du Royaume-Uni sur le coronavirus, qui ne permet pas de faire du mal de gorge un indice fiable et spécifique d’une infection au Covid-19 par le variant Omicron.

Les raisons de cette mise en garde? L’enquête a révélé une augmentation significative du symptôme des maux de gorge lors de tests PCR positifs, mais également lors de tests PCR négatifs sur la période de recherche.

Une incitation à la prudence, donc, mais qui permet déjà d’y voir un peu plus clair sur les spécificités d’Omicron. Surtout que les maux de gorge sont généralement causés par un virus, une raison de plus pour ne pas attendre pour se faire tester dès la moindre alerte de ce symptôme.


Omicron se dévoile

Comme évoqué plus tôt, Santé Publique France avait déjà publié le 7 janvier dernier un premier bulletin dans lequel elle s’efforçait d’énumérer un maximum de symptômes observés sur des cas positifs au variant Omicron. Mais contrairement à l’étude anglaise évoquée plus tôt et réalisée sur un plus large panel, celle-ci ne recensait que 338 cas d’origine française.

En résultait une première esquisse du portrait d’Omicron, relativement proche d’un rhume si l’on s’en tient uniquement aux symptômes les plus récurrents: une fatigue persistante, de la toux, de la fièvre, des maux de tête, des maux de gorge et un écoulement nasal.

Mais cela ne veut pas dire que cette souche du coronavirus doit être considérée comme un rhume bénin. Au contraire, durant cet hiver, elle incite à encore plus de prudence et de vigilance à l’arrivée des symptômes évoqués plus tôt. Contrairement à la perte d’odorat et de goût, plus inhabituelle lorsqu’on tombe malade, les symptômes du variant Omicron sont bien plus insidieux.

De quoi expliquer également qu’il soit devenu le variant majoritaire en France si rapidement, en passant plus facilement inaperçu au milieu des maux de gorge, toux et autres fièvres qui accompagnent généralement cette froide période de l’année.

À voir également sur Le HuffPost: Après Omicron, quels seront les futurs variants?

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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