OM-OL: Oudéa-Castéra veut que le foot "s'inspire du rugby" concernant la gestion des incidents

OM-OL: Oudéa-Castéra veut que le foot "s'inspire du rugby" concernant la gestion des incidents

Un discours musclé. Au lendemain des incidents en marge d'OM-OL, Amélie-Oudéa Castéra est revenue sur le nouveau dérapage dans le foot français. Pas encore "un cas désespéré", la discipline devrait "notamment s'inspirer du rugby" pour la gestion des évènements.

"Mon état d'esprit reste la révolte contre ce qui s’est passé. J’ai une pensée pour Fabio Grosso, Raffaele Longo, l’OL et les supporters, qui étaient venus partager un bon moment de sport", a expliqué la ministre des Sports ce lundi matin lors de la conférence de presse du bilan de la Coupe du monde de rugby. "Je n’oublie pas qu’en complément de ces agissements inadmissibles sur la voie publique, qui donnent lieu à une enquête précise, il y a eu des actes inadmissibles dans le stade, de saluts nazis, cris de singes, chants homophobes. On a vu le pire de ce qu’on a pu imaginer. La vidéo surveillance va nous permettre d'établir les responsabilités. La préfète de police, avec qui je suis en lien, a engagé un article 40. Le procureur est attentif et mobilisé et on veut agir sur toutes ces dimensions."

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Des "images écœurantes" et du "dégoût"

Jugeant "inadmissible" le caillassage des bus lyonnais, Amélie Oudéa-Castéra veut "un sursaut dans le foot" pour avoir une amélioration de la situation. "Il faut un travail collectif plus déterminé que jamais, avec une action judiciaire qui doit être rapide et sévère. Il faut poursuivre le travail engagé sur le plan de la sécurité. Il faut un travail avec le mouvement sportif. Il doit y avoir un dialogue exigeant avec les supporters. Ces images écœurantes, ce dégoût, il faut que ce soit une étape clé dans cet effort collectif."

Oudéa-Castera veut "des interdictions de stades pour ces abrutis"

Quelles solutions envisager pour éradiquer la violence qui monte dans et aux abords des stades ? La ministre des Sports a donné quelques pistes. "Il y a un fond sécuritaire qui a fait ses preuves dans un milieu comme le rugby. Il faut poursuivre nos opérations de prévention de la délinquance. Il faut continuer à mettre des 'Bleus' (policiers) partout", avance-t-elle.

"L’utilisation totale de l’arsenal juridique, législatif que nous avons récemment renforcé, l'interdiction de stade pour ces abrutis qui gâchent la soirée de 65.000 personnes, de la même manière pour les saluts nazis, pour ces chants homophobes, pour les cris de singe... Tout ça, c'est dehors ! Vous n’avez pas votre place dans nos stades. Honte à vous ! Le temps que la justice fasse son travail, il y a des interdictions de stade administratives qui peuvent être prises. Les clubs doivent prendre pleinement leurs responsabilités avec les interdictions commerciales de stade. Si un supporter se rend fautif de tels agissements, il doit être banni, son abonnement doit être suspendu. Il ne doit plus pouvoir acheter un seul ticket pour ce stade. On en a ras le bol, tous."

Article original publié sur RMC Sport