OM-OL: le message d'Harit et Gattuso aux supporteurs pour l'Olympico reporté
"J'espère que tout se passera pour le mieux", a déclaré Amine Harit à la veille du coup d'envoi du match reporté entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais au Vélodrome. En conférence de presse, mardi 5 décembre, le milieu offensif marocain du club phocéen a exprimé le souhait qu'il n'y ait aucun incident en lien avec les supporteurs dans cette rencontre pour laquelle les fans lyonnais sont interdits de déplacement.
"Le report du match, ce sont des choses regrettables. On sait que les vrais supporteurs de l'OM ne véhiculent pas cette image. Ce qui a pu se passer donne une mauvaise image du club. J'espère que (...) ce sera un jour de fête pour les supporters, pour le club, pour les joueurs", a déclaré Amine Harit, plus de cinq semaines après les incidents graves qui avaient conduit au report de la rencontre initialement programmée au 29 octobre.
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"Il y a énormément à perdre"
"Le football est un sport qui donne du plaisir aux gens. Il faut que les gens viennent dans une optique de faire la fête et pas dans une optique de violence", a ajouté Amine Harit, qui trouverait "dommage" que les autorités décident de systématiquement interdire les déplacements de supporters des clubs jouant à l'extérieur. "Pour nous, c'est vital d'avoir des supporteurs dans le stade, que ce soit à domicile comme à l'extérieur", a-t-il estimé. "Si ça continue comme ça, des choses vont être mises en place et ne seront pas cool pour les joueurs et les supporteurs. Il y a énormément à perdre à en arriver là, donc j'espère que chacun aura une prise de conscience".
Même son de cloche chez Gennaro Gattuso, l'entraîneur de l'OM: "J'aimerais leur dire que le match de demain doit être une fête. On a vu ce que c'était de jouer contre Rennes sans nos ultras, on ne veut pas que ça se reproduise. On ne veut pas de bordel. Ça doit être une fête et ils le savent. Je suis sûr que ça se passera bien".
Contexte sécuritaire très lourd
Les images de la soirée du 29 octobre avaient choqué et fait le tour du monde. Peu avant son arrivée au Vélodrome, le car transportant les joueurs et le staff de l'équipe lyonnaise avait été pris pour cible et caillassé. Plusieurs vitres avaient été brisées et l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso, depuis démis de ses fonctions, avait été très sérieusement blessé au visage. Le match avait été annulé et la Ligue de football professionnel (LFP) l'a reprogrammé à mercredi, toujours à Marseille et en présence de public, contrairement à ce qu'aurait souhaité le club lyonnais, dont l'appel a été jugé irrecevable.
En prévision du match de mercredi, des arrêtés ont été pris par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et par le ministère de l'Intérieur qui, face à un "risque réel et sérieux d'affrontements entre supporters des deux clubs", a interdit le déplacement de fans lyonnais à Marseille. Important sur le plan sportif pour deux équipes en difficulté cette saison, le choc entre les deux Olympiques va donc se jouer dans un contexte sécuritaire très lourd et d'autant plus tendu que le football français traverse un automne émaillé d'incidents violents et marqué par la mort d'un supporteur du FC Nantes dans la soirée de samedi 2 décembre.
Face à ces violences, les autorités sportives et politiques ont commencé à réagir et des décisions sont attendues. Lundi 4 décembre, Vincent Labrune, président de la LFP, a plaidé sur RMC Sport pour "des mesures radicales". La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra s'est pour sa part dite favorable à l'arrêt des déplacements de supporters en cas de match à risque.