OM-OL: la grosse colère de Tolisso et Grosso après l'absence de sanction contre Marseille
La commission de discipline et la commission des compétitions de la LFP ont respectivement décidé de ne pas donner suite aux incidents aux abords du Vélodrome avant OM-OL et de faire jouer l’Olympico, reprogrammé le 6 décembre, dans une enceinte phocéenne remplie de supporteurs. Face à la presse ce vendredi, Fabio Grosso a exprimé son incompréhension alors que le club rhodanien a fait appel.
"J’étais presque sûr qu’il ne fallait pas retourner chez eux. Mais j’ai vu qu’il ne s’est rien passé", a regretté l’entraîneur lyonnais dont le visage porte encore les stigmates de cette soirée du 29 octobre où le car des Gones a été caillassé. "C’est tout pareil qu’avant, je ne pensais pas qu’une chose comme ça pouvait arriver. Mais pour le moment c’est comme ça. Pour moi c’est inadmissible mais on est professionnels et on attend les décisions finales."
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Grosso veut une "décision forte" après des "choses inadmissibles"
Touché par un projectile en marge de l'Olympico, Fabio Grosso avait surtout pointé le manque de garantie pour la sécurité de son groupe aux abords du Vélodrome. En choisissant de reprogrammer la rencontre dans l'enceinte phocéenne et sans huis clos, le 6 décembre, la LFP a pris une décision illogique pour le coach italien.
"J’étais presque sûr qu’il ne fallait pas retourner là-bas. Mais j’ai vu que ce n’est pas le cas pour le moment. J’espère qu’ils prendront une (autre) décision parce que c’est quelque chose de très très grave ce qui est arrivé. Ce n’est pas normal. Cela ne peut pas passer comme si c’était une chose normale", a encore assuré le champion du monde 2026 à deux jours d'un déplacement à Rennes. "Cela ne peut pas se passer comme s’ils allaient nous protéger et ne pas accueillir les supporters adverses. C’est trop simple ça. Ce qui est arrivé, c’est une chose très grave selon moi. Il faut appliquer de meilleures choses par rapport à ce que l’on appliquait jusqu’à maintenant. Les autres décideront et on verra ce que l’on fera."
Et Fabio Grosso d'enchaîner: "Il est arrivé quelque chose d’inadmissible et sur quelque chose d’inadmissible il faut prendre une décision forte. Autrement les choses inadmissibles peuvent recommencer. Et cela peut arriver que quelqu’un qui doit parler ne peut pas venir parler parce qu’il n’est pas touché à l’œil mais autre part, plus gravement. Il ne faut pas attendre quelque chose de plus grave que ce qui m’est déjà arrivé. (...) Il est arrivé quelque chose à côté du stade qui ne doit pas se reproduire. On ne doit pas penser qu’il faut y retourner avec un bus blindé. Il faut prendre des décisions fortes. J'espère une décision forte par rapport à ce qui est arrivé. C'est difficile à encaisser pour ceux qui comme moi avons vécu ça parce que ce n’était pas une chose normale."
Tolisso trouve "fou" et "aberrant" l'absence de sanctions
Egalement présent devant les médias avant le déplacement à Rennes lors de la 12e journée de Ligue 1, Corentin Tolisso a lui aussi accusé le coup après les non-sanctions décidées par la Ligue.
"Je ne comprends pas du tout l'absence de sanction. C'est une décision qui n'est pas réfléchie. Je ne sais pas si on se rend compte que notre coach a failli perdre un oeil, je trouve ça vraiment vraiment fou qu'il n’y ait aucune sanction", a râlé le champion du monde 2018 qui a assisté au caillassage aux premières loges.
"J’étais à l’intérieur du bus et je vous dis que j'ai vraiment eu peur. Il va se passer quoi quand on va retourner là-bas? On nous a dit que la sécurité avait été optimale et que tout allait bien se passer quand on y est allé la dernière fois. Qui nous dit que cela ne se reproduira pas ce qu’il s’est passé le 29 octobre? Notre coach a failli perdre un œil, on fait quoi s'il y a pire?"
Et l'expérimenté milieu de l'OL d'ajouter, toujours sur le même ton: "Quand on voit ce qu’il s’est passé et qu’il y a vraiment zéro sanction, aucune sanction... C'est aberrant de ne pas en avoir, je trouve ça vraiment aberrant. J’ai eu peur. Et il se passe quoi si un joueur perd un œil et arrête sa carrière. On fait quoi? Ce sont des choses qui peuvent arriver, on l’a vu cela aurait pu arriver. Qu’il n’y ait pas de sanction, je trouve ça vraiment pas compréhensible."