Olivier Py : « Le théâtre apprend à mourir… autant qu’à vivre »
Au cinéma, il raconte actuellement la dernière journée de Molière dans un long-métrage onirique et baroque… Au théâtre des Champs-Élysées, il met en scène l'opéra Boris Godounov de Moussorgski (du 28 février au 7 mars). Et au théâtre du Châtelet, dont il a été nommé directeur l'an dernier, il prépare la programmation de la saison prochaine. Pour Le Point, Olivier Py revient sur cette activité foisonnante.
Le Point : Votre nouveau long-métrage, Le Molière imaginaire*, plonge les spectateurs dans les coulisses du théâtre du Palais-Royal, le 17 février 1673, quelques minutes avant que Molière ne décède. Comment l'idée de ce film est-elle née ?
Olivier Py : Il y a un peu plus de vingt ans, j'avais tourné un premier film [Les Yeux fermés, en 2000, NDLR], une histoire d'amour qui mêlait cinéma et théâtre. J'ai ensuite rêvé de pouvoir raconter sur grand écran la rencontre de Rimbaud et Verlaine et, surtout, leur relation. Mais je ne suis pas parvenu à réunir les financements. Je ne désespère pas d'y réussir un jour, car c'est un projet important pour moi. Pendant de longues années, j'ai laissé tomber le cinéma pour me consacrer à d'autres aventures mêlant théâtre, opéra et écriture de romans. Mais, au moment du confinement, l'envie est revenue. C'est quand les théâtres étaient fermés que je me suis rendu compte que la figure de Molière concentrait plusieurs sujets qui me tiennent à cœur.
Lesquels ?
L'amour de la scène d'abord, les coulisses d'un théâtre ensuite, ains [...] Lire la suite