Olivier Marleix « n’en veut pas » aux LR qui ont voté la motion de censure

Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée, refuse de condamner les 19 élus de osn groupe qui ont voté la motion de censure contre Élisabeth Borne.
Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée, refuse de condamner les 19 élus de osn groupe qui ont voté la motion de censure contre Élisabeth Borne.

POLITIQUE - Pas rancunier Olivier Marleix. Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale se refuse ce mardi 21 mars à critiquer ceux qui, parmi ses députés, ont voté la motion de censure contre Élisabeth Borne pour sanctionner l’utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites.

Ils sont 19 à avoir soutenu le texte déposé par le groupe LIOT et qui n’a été rejeté qu’à neuf voix près. « Je ne peux pas en vouloir. (...) Je comprends parfaitement qu’ils n’aient pas envie d’assumer une réforme qui a été malgré tout portée par Emmanuel Macron. Nous sommes des députés d’opposition, chacun exerce son mandat et vote en responsabilité », assure Olivier Marleix sur le plateau de RMC/BFMTV.

Pour le député d’Eure-et-Loir, la volonté d’un tiers de ses troupes de faire tomber le gouvernement est davantage due à la méthode employée par l’exécutif qu’au fond de la réforme. « Ce n’est pas effectivement une situation extrêmement confortable que devoir, alors que vous êtes un groupe d’opposition, assumer une réforme qui n’est pas exactement la vôtre, qui n’a pas été négociée, préparée comme vous l’auriez fait. (...) Ils ont considéré que la forme comptait aussi et que cette réforme avait trop manqué de dialogue social, de respect de tout le monde », avance Olivier Marleix.

« Je regrette qu’on n’ait pas donné un visage uni »

Si dès le recours au 49.3 cinq députés LR avaient annoncé, plus ou moins explicitement, leur volonté de voter au moins une des deux motions de censure déposées, ils ont été bien plus nombreux à se prononcer pour lundi après-midi. « Je regrette qu’on n’ait pas donné un visage uni, je comprends que ça puisse dérouter nos électeurs », reconnaît Olivier Marleix, qui refuse cependant de « jeter la pierre » à quiconque.

« La droite a affirmé des convictions, majoritairement », assure-t-il néanmoins, se basant sur la quarantaine de députés qui n’a pas apporté son soutien à la motion.

Le président du groupe LR ne s’est autorisé qu’un seul tacle, non ciblé. « La seule limite pour moi, ce sont les gens qui changent d’avis trop régulièrement, qui manquerait un peu de loyauté », a-t-il lâché, refusant de citer quiconque. « Mais ce n’est pas le cas de la plupart des députés », assure-t-il.

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