Olivier Faure présente ses excuses à Marine Tondelier après une remarque sexiste d’un socialiste
POLITIQUE - Être une femme en politique expose à des attaques bien au-delà de la confrontation de points de vue. Dans un article de Libération publié lundi 11 novembre et consacré à l’avenir d’Olivier Faure à la tête du Parti socialiste, un proche de François Hollande confie en off que la secrétaire nationale des Écologistes « Marine Tondelier fait le boulot pour LFI. Elle a une veste verte mais ses sous-vêtements sont rouges ». Des propos rapportés et anonymes qui, s’ils sont courants en politique, ont suscité cette fois un tollé.
Le Premier secrétaire du PS s’est fendu « d’excuses » auprès de la principale intéressée. « Le courageux anonyme pourra trouver sa place au Panthéon du sexisme », a-t-il écrit sur X. « Pas de ça au Parti socialiste qui est un parti qui a fait du féminisme son combat. Chère Marine Tondelier, mes excuses pour ces propos parfaitement inappropriés que rien n’excuse ».
La cheffe des Verts l’a remercié, puis a pris le temps de revenir sur l’affaire. « Je ne savais pas que les débats internes au NFP tourneraient un jour autour de la supposée couleur de mes sous-vêtements », s’agace-t-elle dans un long message publié sur X ce mardi 12 novembre. Estimant « qu’un soutien d’un ancien Président ne devrait pas dire ça », et « un politique qui se prétend socialiste encore moins », Marine Tondelier a rappelé être « la seule femme cheffe de parti ».
Un soutien d’un ancien président ne devrait pas dire ça.
Un soutien d’un candidat à la présidentielle non plus.
Un politique qui se prétend socialiste encore moins.
Je ne savais pas que les débats internes au NFP tourneraient un jour autour de la supposée couleur de mes… pic.twitter.com/C8X764BmiX— Marine Tondelier (@marinetondelier) November 12, 2024
La nécessité d’une candidature unique à gauche en 2027
« J’en vois des vertes et des pas mûres. Mais ce genre de propos, en 2024, au sein du NFP, je ne pensais pas que c’était encore possible », poursuit-elle. « Passé la forme douteuse et sexiste (qui ne passe pas vraiment), le fond du propos n’a aucun sens. » Selon elle, les Écologistes ne font « le boulot » de personne, comme le dit la source interrogée dans l’article de Libération : ni celui des socialistes, ni celui des Insoumis. « Les Écologistes sont Écologistes », appuie-t-elle. « Ils se déterminent par rapport à l’écologie et je le rappellerai autant que nécessaire. »
Marine Tondelier profite de cette petite exposition pour rappeler la nécessité d’une candidature unique à gauche en 2027. « Pas juste pour éviter le pire, mais pour proposer aux Français le meilleur. Pour améliorer leur quotidien et pour protéger leurs lendemains ».
Elle a en tout cas reçu de nombreux soutiens d’élus et de militants de gauche, qui considèrent les attaques dont elle a été l’objet infondées et sexistes. « Nous en sommes là donc au NFP ? », questionne la députée écolo Sandrine Rousseau, qui fait part de sa « fatigue ». « Le vieux monde sexiste n’a pas sa place parmi nous », évacue aussi le député Génération·s Benjamin Lucas. « Des propos sexistes inadmissibles », dénonce de son côté le député LFI Antoine Léaument, quand sa collègue Farida Amrani déplore des « propos abjects qui ne grandissent pas leur auteur et encore moins la cause qu’il prétend défendre ».
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