Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol trouvent un accord pour la direction du PS

Après une semaine de crise, le maire de Rouen et le Premier secrétaire sortant réélu se sont mis d’accord un organigramme où chacun à sa place.

POLITIQUE - Fumée rose, ou presque. À Marseille pour le 80e Congrès du Parti socialiste, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se sont mis d’accord ce samedi 28 janvier sur un partage de la direction du PS, mettant ainsi fin à une semaine de crise sur fond de contestation des résultats.

Le texte acte la réélection d’Olivier Faure au poste de Premier secrétaire du parti. Nicolas Mayer-Rossignol, sceptique vis-à-vis de la Nupes, deviendra premier secrétaire délégué au côté de la maire de Nantes pro-Faure Johanna Rolland. Hélène Geoffroy, chef de file des anti-Nupes, prendra la présidence du conseil national, le parlement du parti. Des ajustements à la marge étaient encore en discussion à midi.

Ce protocole d’accord doit encore être soumis au vote des délégués fédéraux dans l’après-midi, a indiqué l’entourage d’Olivier Faure, tandis que l’intéressé tweetait une photo laissant peu de place au doute.

Une semaine de discussions

Il aura fallu une semaine aux deux camps pour parvenir à ce compromis. Alors qu’Olivier Faure avait revendiqué la victoire dès le lendemain du scrutin, Nicolas Mayer-Rossignol avait contesté les résultats, dénonçant des « fraudes et irrégularités », selon lui, passibles de « prison ». Au vu des résultats serrés (51,09% des voix pour Faure, 48,91% pour Mayer-Rossignol) et de l’absence de majorité du Premier secrétaire sortant lors du vote sur la stratégie du PS, le maire de Rouen avait réclamé une place au sein de l’organigramme.

Lundi 23 janvier, les représentants de chaque camp se sont réunis au siège du parti à Ivry-sur-Seine. Le maire de Rouen plaidait pour une direction à quatre têtes, avec la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, Olivier Faure et Johanna Rolland. Olivier Faure s’y était opposé, proposant à ses rivaux d’être Premiers secrétaires adjoints, puis à Nicolas Mayer-Rossignol la tête de liste aux européennes. Refus du camp adverse.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les discussions se sont donc poursuivies à Marseille. Les prolongations ont contraint à modifier le programme du congrès, en décalant de plusieurs heures le vote des délégués fédéraux. Cet ultime scrutin se déroulera entre 14h et 16h ce samedi. À l’issue, les socialistes auront (enfin) un chef.

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