Qui est Olaf Scholz, successeur d'Angela Merkel en Allemagne

ALLEMAGNE - L’ère Merkel, qui aura duré 16 ans, est terminée. Deux mois et demi après les élections en Allemagne, le social-démocrate Olaf Scholz est devenu chancelier ce mercredi 8 décembre, faisant revenir le centre-gauche au pouvoir.

Son élection comme neuvième chancelier de l’Allemagne d’après-guerre était attendue car le Parti social-démocrate (SPD), arrivé en tête aux législatives du 26 septembre, dispose d’une confortable majorité (206 sièges), avec ses deux nouveaux partenaires de coalition, les Verts (118 sièges) et les libéraux du FDP (92). Il lui faut 369 voix pour être élu.

Son nouveau gouvernement allemand comptera par ailleurs pour la première fois autant de femmes que d’hommes et celles-ci occuperont des postes-clés comme l’Intérieur ou la Défense, a déjà annoncé, lundi, le futur chancelier.

Le HuffPost vous donne -dans la vidéo en tête d’article- ci-dessous cinq infos à connaître sur Olaf Scholz.

Le ministre des Finances et vice-chancelier sortant est un homme d’expérience. Encarté depuis ses 17 ans au Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), il s’investit très tôt dans l’activité politique dans son fief de Hambourg. Dans le civil, il devient avocat spécialisé dans le droit du Travail et est élu député pour la première fois au niveau fédéral en 1998, à 40 ans.

Olaf Scholz est marié à une femme politique, Britta Ernst, également membre du SPD et native de Hambourg. Elle est ministre de l’Éducation et de la Jeunesse à Brandebourg. Ils n’ont pas d’enfant, un point commun avec Angela Merkel.

Régulièrement moqué pour son allure austère et ses discours débités d’un ton automatique, les Allemands lui donnent le surnom de “Scholzomat”. Un jeu de mots entre son nom de famille et le mot “automate”.

L’homme de 63 ans s’en est défendu lors d’une interview télévisée: “Tout d’abord, j’ai des émotions. Et la plupart des citoyens ont une idée claire de ce qu’elles sont. Je suis candidat pour être chancelier, pas pour diriger un cirque.”

Autre surnom trouvé par les médias, “Vati”, qui veut dire “papa” en allemand, en référence au célèbre sobriquet d’Angela Merkel, “Mutti”, “maman”. Le candidat a joué de ses similitudes avec la chancelière, l’une de ses affiches de campagne avait même pour slogan: “Il peut devenir chancelière”.

Le centriste du SPD était allé jusqu’à imiter la gestuelle d’Angela Merkel, en s’affichant à la une d’un magazine en positionnant ses mains en losange (voir la photo ci-dessus).

Olaf Scholz a été ministre du Travail et des Affaires sociales entre 2007 et 2009 dans le premier gouvernement de Merkel, où il avait développé le chômage partiel et instauré un salaire minimum par branche salariale.

Durant cette campagne, il a promis une augmentation du salaire minium allemand. Actuellement à 9,60 euros bruts, il propose de l’augmenter à 12 euros. Il envisage également un impôt sur la fortune.

Celui qui assure “rire plus souvent que les gens ne pensent”, a aussi été rattrapé en fin de campagne par une affaire de blanchiment d’argent. Olaf Scholz a dû s’expliquer devant la commission des finances concernant les négligences de l’unité de lutte contre le blanchiment d’argent, dépendante de son ministère, sans grave conséquence dans les sondages.

Son administration a également été critiquée pour son absence de vigilance l’an dernier lors de la faillite de la société Wirecard, le plus gros scandale financier de l’après-guerre dans le pays. Olaf Scholz avait là aussi dû répondre aux questions des parlementaires.

À voir également sur Le HuffPost: Merkel décorée par Emmanuel Macron de la Grand’Croix de la légion d’honneur

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI: